Ça y est. Ça 'déquille' sec dans la sphère politique aixoise ! Alexandre Medvedowsky, président du technopôle de l'Arbois, PS investi pour la dernière municipale aixoise, et son directeur, Olivier Sana, ont passé la nuit dans une miteuse cellule pourrie. Ça doit les changer du luxe quotidien auquel ils sont habitués. Là, pas de coussins en soie ni d'oreillers anti-acariens. Le matelas est de la plus juteuse mousse infecte et les murs en tags pornos agrémentés de vomissures en illustration. Ça les occupera.
Ils doivent répondre au coriace juge Duchaine sur leurs implications et associations douteuses au sein de la structure de l'Arbois par l'entremise du donneur d'ordre occulte, Alexandre Guérini, au cœur d'une enquête sur les marchés publics, fortement soupçonné de détournements de fonds et biens publics, trafic d'influence, détention de munitions, etc., etc., etc.
A priori, Alexandre Medvedowsky, qui avait une fois de plus la municipale 2014 pour objectif, est fini politiquement. La place est chaude et les délais sont bons. Deux ans pour battre campagne, c'est idéal. Qui va briguer l'investiture PS ? Jean-David Ciot ? Mais nous aurons largement le temps d'y revenir, de dépecer, de supputer.
Car pour l'heure, que dis-je, l'ère de la détention de tous les pouvoirs d'Aix-en-Provence par le clan Joissains est terminée. Le déclin était déjà bien amorcé par cette usure de l'emprise, soi-disant toute acquise, et le manque de vigilance intelligente qui lui a fait perdre son mandat de députée. L'orgueil fait toujours craquer les défaillantes bêtes politiques. Celle-là de bête avait un vernis qui sentait vraiment trop mauvais. Une hyène opportuniste. Une des plus fumeuses. Maryse Joissains avait même accroché à son cou une croix leurre, car Dieu aussi pouvait être un cheval à jouer. J'espère pour elle que ce pion-là lui sera une bienheureuse hypothèse dans sa toute proche retraite.
Et il aura fallu un mauvais choix stratégique pour la faire tomber comme une enclume de la "Brèche aux moines" de notre chère Sainte-Victoire. Plusieurs centaines d'à-pics. Pendant sa vertigineuse descente, elle a tendu une main désespérée au FN, logique réflexe puisque ce parti a toujours été sa tendance naturelle. Marine Le Pen l'a reconnue mais trop tard ! Imaginez la vitesse où tombe une enclume.
Car nier la validité de l'élection de François Hollande sur tous les plateaux des médias accessibles fut la grande bourde fatale. D'autant plus que tous les ex-ministres de l'UMP, et Nicolas Sarkozy lui-même, ont salué, grinçants perdants, l'élection suprême où n'apparaissait aucune faille à exploiter. Sa reproduction du langage sarkoziste ne colle pas avec Aix. Maryse Joissains, en se calant sur la logique de NS, en "mangeant dans la main" de Marine Le Pen qui l'avait prévu intelligemment avant le deuxième tour, perd là toute crédibilité politique.
A chacun de ses mandats, elle a gagné la ville par les votes des cités à qui elle promettait monts et merveilles, comme, entre autres, la mensongère accession à la propriété de leur logement HLM. A ce moment-là, malignité oblige, elle ne montrait aucun signe d'appartenance FN.
Pour la prochaine municipale, les habitants des cités, pas si fous, à forte population d'origine étrangère, ne voteront pas pour quelqu'un du FN. Elle ne pourra plus les embarquer. Jusqu'ici, aller coller les affiches de la gauche ou de la droite ne leur posait aucun problème. Mais, pour le FN, ce sera niet !
Un conseil. C'est le moment. Ses rats peuvent commencer à quitter le navire. Donc deux bourricots en moins pour la course 2014.
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