Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Blog D'opinion Sur Tous Les Fronts !

  • : CIXI-HELENE
  • : on peut toujours me suivre sur Twitter : @HelenePastore Instagram : @helene_pastore
  • Contact

Hélène Pastore

  • Cixi-Hélène - (Hélène Pastore)
  • Et tout commenter, sur tous les fronts !
  • Et tout commenter, sur tous les fronts !

Suivez-moi sur Twitter : @Cixi_Helene / Instagram : @helene_pastore

une-charliehebdo-14.jpg

        Charlie 7 janvier 2015 

         Soutien indéfectible 

Agenda culturel local

Programmations actuelles

---lA CRIEEéjpgThéâtre de La Criée 

 

---theatre-du-gymnase-1368539733-28130Les Théâtres de Dominique Bluzet

    

---pav-noir.jpgPavillon Noir 

Stats du blog

Malgré sa longue pause 2014-2018, le blog a quand même eu en moyenne près de 10.000 visites/mois. Pour la reprise 2018, 3000 visiteurs uniques en 48h pour ce 1er article 2018 ! 

Grosse activité sur Twitter mon activité principale, ce site servira de support pour un autre type de relais, j'attends  la municipale 2020 devil

Les articles les plus lus en 2019 :

1 : Trets, les Féraud, et la secte Soka Gakka

 2 : André-Pierre Gignac, carton rouge pour une poussette

 

Trombinoscopes, Memento

Messages permanents

identifiant du blog : Hélène Pastore. Ne pas confondre avec Hélène Pastor assassinée à Monaco...

Le modérateur est mis ou retiré selon la teneur des articles. Ceux qui seraient dégradants, insultants sont immédiatement retirés ou non publiés. Par temps de pause du blog les commentaires ne sont pas activés.

- Petit marché minable, au sujet du pillage par le journal La Provence édition Pays d'Aix (Nicolas Rey rédacteur en chef) par Romain Capdepon de mon article exclusif sur André-Pierre Gignac  sans même me sourcer (qui a fait le tour des médias européens en quelques heures jusqu'au plateau de Canal+ le soir même info relayée au nom du journal La Provence), le directeur de publication, Philippe Minard, a été contacté par lettre en AR mais n'a pas daigné me répondre... Je n'hésiterai pas à donner toutes suites prévues par la loi à la moindre récidive.- La Cour de cassation vient de défendre les droits de libertés de la presse aux blogs, mêmes anonymes, Article sur le site RUE 89.

- Messages de remerciements : Je remercie chaleureusement tous ceux qui m'ont soutenue pour la tempête provoquée par l'article 'Trets, les Féraud, et la secte Soka Gakkai" , mails et commentaires sur ce blog (je n'autorise plus les nouveaux commentaires sur cet article, agréables ou insultants). Merci entre autres aux big boss nationaux Jacques Rosselin  Alexandre Piquart (Le Monde). Pour info, Jean-Claude FERAUD, UMP, toujours maire de Trets, n'a jamais été inquiété ni même interrogé par la presse locale bien trop peureuse de s'attaquer à la Soka Gakkai. L'article est un des plus lus quotidiennement dans le blog.

Je remercie infiniment mon avocat et ami Maître Benoît Petit pour son total investissement et son engagement sans faille dans mon assignation intentée par la Soka Gakkaï en 2010. En effet, la SG se portait partie civile en portant plainte pour diffamation pour mon article Trets, les Feraud, et la secte Soka Gakkaï  - Détail :

- Procès du 15.02 2013 au TGI de Paris (17eme chambre), décision du 29.03.2013, je suis relaxée  
- Appel de la SG : audience le 29.01.2014. Le 27.03. 2014 la Cour d'appel de Paris confirme la 1ere décision
- Pourvoi en cassation de la SG le 28 mars 2014


Le 19.12.2014 / ORDONNANCE DU PARQUET DE LA COUR D'APPEL, 34 RUE DES ORFEVRES, 75055 Paris :

-l'Association culturelle Soka Gakkaï et l'Association culturelle du bouddhisme de Nichiren, parties civiles, se désistent du pourvoi par elles formé le 28 mars 2014 contre un arrêt de la Cour d'appel de Paris, chambre 2-7, en date du 27 mars 2014 contre Mme HELENE PASTORE du chef de diffamation publique envers un particulier-  Procès gagné ! Mon article est donc protégé par un jugement de justice de mon pays. 

Je remercie Marianne de m'avoir publiée ainsi qu'à l'équipe de Jacques Rosselin pour avoir sélectionné mon blog parmi les 100 meilleurs blogs féminins de France

 

5 mai 2009 2 05 /05 /mai /2009 01:53

La grippe porcine et sa scandaleuse propagation médiatique sont bien pires que ces pseudos pandémie, épidémie, contagion planétaires qu'on veut à tout prix nous faire gober. La presse dans son ensemble a joué un rôle minable dans le matraquage de ses informations, se fait manipulatrice en faisant un copié collé de la grippe aviaire sur la porcine. Mais ça ne prend pas à tout les coups. Elle a, de plus, misé sur un mauvais cheval qui malheureusement pour ses tirages n'a jamais eu de fièvre car personne n'en meurt !
 

C'était bien vu. Les laboratoires ne pouvaient que pousser l'info pour un futur vaccin lucratif, tous les experts en santé publique en soudaine promotion passent à l'antenne, les ministres français ont temporairement la paix pendant qu'Obama peut jouer au golf. Et oui messieurs les chefs de rédactions, la manipulation du lecteur n'est plus ce qu'elle était. Les discours cohérents sont sur les lèvres mais pas sur le papier et rares sont les personnes qui dans l'ensemble ont pris très au sérieux cet étalage grippal. On en parle mais c'est tout. On lisait des phrases comme celle là : "Il (le virus) est arrivé de façon inattendue, débarquant au Mexique et non pas en Asie. Et il a surpris tout le monde, surgissant au printemps alors que les experts l’attendaient plutôt en automne."
 

Je me suis toujours méfiée des 'On dit' : 
On dit qu'il ne serait pas parti de La Gloria dans l'état de Véra Cruz près de Mexico d'une de ces fermes immondes et putrides où survivent et meurent des milliers de porcs, mais de New York ! 
On dit aussi que les vieillards sont privilégiés car seuls les plus jeunes sont concernés même si plusieurs milliers de personnes meurent de la grippe "tout-court" chaque année…
On dit que l'Homme transmet la maladie au cochon. Et oui. On a la preuve. Il y a des cas, je ne sais plus s'ils sont probables, avérés ou confirmés mais tout ce que je sais c'est qu'il ne faut surtout pas serrer la patte ou tousser devant un cochon car on le contamine. D'ailleurs, il devrait porter un masque… Remarquez, on a tous un porc ou une cochonne dans son entourage, c'est bien connu. Si c'est confirmé, l'échelle humaine va faire sauter un bon nombre de barreaux.

Le problème c'est que l'épidémie, la contagion, la pandémie n'existent pas, malgré tous les degrés par où ont veut les faire passer… Après ce bide retentissant, la presse ne fait pas profil bas et subodore maintenant un ridicule possible retour de cette peste tapie, en septembre, où là, il va sûrement se passer une ca-tas-tro-phe planétaire. C'est du sûr ! L'apocalypse des témoins de Jéhovah va avoir lieu, Nostradamus aura enfin raison pendant que le vrai Père Noël jettera des bombes d'A/H1N1 sur tous ceux qui n'ont jamais cru en luiAu cas où vous ne les connaîtriez point, je vous donne la liste des prédictions de la fin du monde pour que vous puissiez vous préparer au pire.
 

Et puis, il y a des scoops bien plus sérieux qu'il faut diffuser à tout prix. J'ai appris que Charles Trenet avait un fils caché ! Ce cher Charles avait vécu, dissimulé à Aix, des amours sulfureux qui avaient fait couler pas mal d'encre dans le palais de justice aixois. Sacré Charles… Il cachait bien son jeu en chantant "Que reste-t-il de nos amours", mais depuis, ce qu'il en reste, c'est un fiston de 60 ans qui braille à grands cris un test ADN à la plus grande horreur de son secrétaire particulier, Georges El-Assidi, qui jouit depuis 8 ans dans la superbe propriété aixoise son état de légataire universel. Ce dernier, attaqué par la famille Trenet à qui le magot échappe serait accusé de violences, d'abus de faiblesses, de chantages envers le défunt glorieux auteur de plus de mille chansons. Pourvu qu'il attrape la grippe. C'est terrible. Terrible. Je baille.

4 h du mat. Allez... cochons nous. Il est tard.


Partager cet article
15 novembre 2008 6 15 /11 /novembre /2008 17:19

Réponse à votre post sur la presse
             Rosselin
Madame l'impératrice,

J'ai publié un commentaire sur votre blog concernant le journal Vendredi, que je viens de lancer. Les journalistes de Canal+ ont dit une bêtise sur Vendredi. Dommage pour nous.
En résulte plusieurs inexactitudes dans votre post :

1. Nous ne piquons pas les articles. Nous prévenons tous les auteurs avant publication et leur proposons de leur payer un droit de reproduction. Je faisais de même avec la presse étrangère lorsque je dirigeais Courrier International. Les journalistes de Canal+ se trompent. Ca arrive.

2. L'idée est peu la même que Courrier. Nous proposons à nos lecteurs une info difficilement accessible (parce qu'elle est enfouie et dispersée sur le net). Nous passons de longues heures à sélectionner les articles, les éditer, les mettre en pages pour les proposer dans un journal qui n'est pas mal au bout du compte (le lire c'est l'adopter, vous verrez).

3. Les blogueurs sont effectivement naturellement plus indépendants que les journalistes. Ils sont souvent isolés et n'ont de compte à rendre à personne. Leur commentaires sont plus libres, il suffit de lire la presse, de regarder la télé, d'écouter la radio, et de surfer sur le net pour s'en rendre compte. C'est ce regard nouveau que nous souhaitons apporter à nos lecteurs chaque semaine. Et les ramener à la lecture d'un nouveau journal papier.

4. Je m'appelle Rosselin. Pas Rossalin. Comme quoi tout le monde peut se tromper. Sur Internet. Ou Canal +

Bien à vous,

Jacques Rosselin
Fondateur de Vendredi (et jadis de Courrier)

Erreur orthographique rectifiée mon cher Jacques.. Il est vrai que le sujet sur votre journal dans "Les Matinales" de Canal+ fut traité assez rapidement. De nombreuses questions auraient pu être posées, peut-être par les concernés... les blogueurs (ses)
Et avec toutes mes excuses .

VENDREDI

 

(Quelques temps plus tard, Jacques Rosselin publiait dans son journal Vendredi un de mes articles, A notre non regretté PPDA

Partager cet article
7 novembre 2008 5 07 /11 /novembre /2008 18:47

Ce matin sur Canal Plus aux "Matinales", une chronique était consacrée à la naissance d'un nouveau média Vendredi. Son concept décrit comme 'imparable' est basé sur la parution d'articles de blogueurs qui paraissent dans un journal et sur un site, articles puisés je cite "dans la grande jungle du net".
L'un des fondateurs interviewé Jacques Rosselin (ex Courrier International) fort de sa "compétence journalistique". Bon gourou, il envisage ou lit même dans nos pensées : "car ls savent très bien qu'à eux tout seul ,ils ne peuvent pas balayer tout ce qu'il y a d''intéressant et sélectionner tout ce qu'il y a d'important. (?)

L'astucieux J.Rosselin commence son intro avant de dévoiler sa technique de rabattage clandestin :
"Nous on cherche un regard différend sur l'actu  (...) de ce qu'on entend à la télé et à la radio où dans des journaux classiques  On va bien entendu chercher des signatures nouvelles. Ce sont des gens
(les blogueurs) qui n'apportent pas forcément une information ou un scoop mais ils apportent un regard, une impertinence, une indépendance qui manquent parfois aux journaux et aux médias traditionnels". En fait, tous les blogs jugés originaux s'emploient donc au " journalisme citoyen". (!) Le chroniqueur de l'émission expliquait que l'équipe de Vendredi partait à la pêche aux articles de blogueurs (dans la grande jungle du net) ainsi que sur les sites d'informations comme Rue 89, Bakchich et que les filets bien garnis de Rosselin alimentaient ainsi son journal à 90%... car "le net ne tue pas la presse écrite mais l'alimente".

A la judicieuse question de la journaliste, Maïténa Béraben - il pique ou il achète ?
son  chroniqueur répondait  - Ah non non !  Il pique bien sûr ! qu'est-ce-que vous croyez quand même ! rires choqués. Car c'est dans le web que cette presse écrite va piocher mais cela ne choque plus aucun blogueur et n'effleure surtout pas ceux qui sont flattés d'être pillés par ces grands médias charognards. Après une discussion interne sur le plateau pendant le passage de l'interview et dès la reprise, Maité Béraben se dit choquée par "le fait que se soit piqué, ce n'est pas très juste !  fait  sa promo d'un ton agacé. Lui, explique sa trouvaille didactique et en grand sauveur de notre inculture ou conservatisme, encourage le lecteur fossilisé du journal papier à aller s'instruire sur le net, et le lecteur avancé du web de revenir à la feuille de papier.

Mais pour le chroniqueur-vendeur ce n'est pas du tout choquant. Il parle lui aussi à la place des blogueurs concernés -pardon ! des journalistes citoyens-  : "Les blogueurs, les journalistes citoyens sont très contents que leurs avis et leurs opinions soient pris en compte et relayés par un média qui existe depuis trois semaines en kiosque et que l''on vous conseille d'acheter car cela apporte un peu de sang neuf, alors pourquoi pas ! Ben voyons !!

 Emission les Matinales.  Dans la fenêtre "extrait de l'émission",  cliquez sur le JT des médias, montez le défilement à 2mn39 et écoutez... 


Et  eux ? l'info en parle ?

Partager cet article
7 octobre 2008 2 07 /10 /octobre /2008 12:17

Les analyses politiques  toujours extrêmement claires de Jean-Michel Aphatie sont à lire ou à entendre jusqu'au bout...
La crise toujours, "Les Infiltrés" encore 07/10 Par Jean-Michel Aphatie le 7 octobre 2008, 09:59 -

Que dire de plus que ce qui a déjà été dit sur la crise qui nous assaille? Que dire d’utile, qui ne soit ni pessimiste, ni apocalyptique, ni défaitiste? Que dire de sensé, d’intelligent, sur ce monde qui déraille? Oui, certainement, il y aura des leçons à tirer de tout ceci. L’argent pas cher par exemple. Qu’est-ce qu’on nous a gavé, et pendant des années, avec cette politique américaine des taux d’intérêts bas, de l’emprunt facile des ménages. Je me souviens de responsables politiques français qui jugeaient drôlement formidable les présidents de banque centrale américaine, eux au moins ils savaient baisser les taux d’intérêts alors que notre Jean-Claude Trichet était dépeint comme un benêt, accroché à l’inflation, alors que l’inflation, ah, ah, ah, ce n’est pas le problème...

Avez-vous oublié les noms de ces stratèges financiers qui ont accablé le débat public de leurs certitudes? L’argent pas cher aux Etats-Unis a eu une vertu: les années d’expansion et de croissance. Il n’a qu’un défaut: à un moment, pour une cause mal identifiée ou pas anticipée, tout explose. L’économie a ceci de certain: quand on construit sur des sables mouvants, un jour tout s’enfonce.

La France vit à crédit depuis trente ans. L’Etat vit à crédit depuis trente ans. Des batailles sémantiques épuisantes ont fini par faire triompher l’idée dans le public que ce n’était pas grave, que l’Etat ce n’est pas les ménages, et qu’il faut être sot pour s’alarmer de la situation. Ben voyons... L’Etat, justement, devra s’endetter bientôt, très bientôt, et beaucoup, très beaucoup. La dernière idée à la mode, qui n’est pas fausse, c’est bien le drame, concerne ce « fonds de garantie » que l’Europe devra bien finir par créer pour ramener de la confiance sur les marchés. Notre « plan Paulson » à nous.
L’argent public achètera des obligations pourries pour nettoyer les marchés. Les banquiers peuvent dormir tranquilles, leurs fautes seront rachetées, et cher. Pour alimenter ce fonds, il faudra verser des sous. Of course. Beaucoup de sous. Of course. Chaque Etat devra verser environ 3% de son PIB dans ce fonds sans fond. Pour la France, ce sera de l’ordre d’une cinquantaine de milliards d’euros. D’où les sortirons-nous? De quel chapeau de magicien? Abracadabra... emprunt! C’est, et de loin, ce que nous savons faire de mieux en France. Et dans l’urgence, il se trouvera toujours des docteurs « tant pis » pour nous faire avaler la potion. Ce matin, Alain Minc était l’invité de RTL, à 7h50. Si vous l’avez écouté, l’intelligence de son propos, la vivacité de son esprit, ont dû vous frapper. Si vous l’avez manqué, écoutez-le. C’est un bon moment de radio. Que vous soyez d’accord ou pas. A nouveau « Les Infiltrés ». Parmi les journalistes qui expriment un désaccord avec ma position, Renard Revel, spécialiste des médias à L’Express. Sur son blog, il écrit ceci:
L’introduction de caméras et de micros cachés a permis depuis une dizaine d’années, date de l’apparition de cette pratique journalistique, de mettre à jour ce que le journalisme classique ne parvenait ou ne parvient pas à démontrer. Bavures policières, scandales alimentaires, infractions au code du travail, harcèlements dans l’entreprise, duplicité et mensonges de la classe politique…
l’information a souvent gagné en éclaircissement et en transparence grâce à la mise en œuvre de méthodes d’investigation, dures et peu conformes certes aux sacro-saintes règles du métier, mais probantes: des pratiques sans lesquelles certaines vérités n’auraient jamais été dites. C’est l’introduction de micros ou de caméras dissimulés par des journalistes dans certains commissariats qui a notamment permis de faire évoluer, au fil de documents souvent accablants, la législation sur la garde a vue. C’est en introduisant clandestinement de tels équipements de tournage dans les coulisses et le maquis de la grande distribution qu’ont été mises à jour certaines autres pratiques et méthodes des géants de ce secteur, souvent peu avouables face caméras. Et l’on pourrait donner ici bien d’autres exemples d’entreprises ou d’administrations dont certaines dérives dangereuses n’ont pu être percés que grâce à l’utilisation de techniques journalistiques agressives. Sans verser dans l’emphase, une caméra introduite, à bon escient, dans certains lieux où l’opacité, le secret et le silence, sont de mise, relève à mon sens d’un nécessaire droit à l’information. Dans une démocratie, il n’y a pas pire que l’omerta. Un journaliste qui encourage la dissimulation a quelque chose d’étrange. Se cacher pour parvenir à la transparence, quel drôle de conseil. Se cacher pour rétablir l’ordre, pour restaurer la justice, oui. Mais ceci n’est pas le journalisme. C’est bien cet esprit là qui m’inquiète, ce poujadisme professionnel. Si je dis que je suis journaliste, « on » va me mentir. Donc, je mens, et alors j’aurai la vérité. On se perd infiniment, et infiniment vite dans ces pratiques. Le texte de Renaud Revel me paraît idéaliser fortement les quelques rares expériences de reportage en caméra caché que nous connaissons.
J’ai bien noté que tel ou tel magazine consacré à l’économie cachait ses journalistes dans les rayons de petits pois de supermarchés pour démonter la supercherie des promotions promotionnelles. Bon, bof. Pour les choses sérieuses, les exemples ne sont pas légion pour cette seule raison que se cacher handicap, paradoxalement, l’établissement journalistique des faits. Se cacher, c’est dénoncer à moitié, car tout devient anonyme et générique. Ce n’est pas un commissariat précis que montre une caméra caché, mais « un » commissariat, dans Paris, ou ailleurs, on ne peut pas vous dire où c’est vu qu’on a volé les images. Idem pour « la »maison de retraite. Quand la secrétaire d’Etat demande sa localisation, les producteurs des « Infiltrés » ne veulent pas lui répondre au motif suivant: « on est pas des flics ». Donc, rien n’est dit, rien n’est montré.

Enfin, Renard Revel esquive une autre question qui n’est pas mince. Cacher une caméra pour la promener dans la rédaction du magazine à scandales Closer ne gênerait personne. Closer, dans l’esprit du reportage, est condamné par avance, cloué au pilori des convenances. En fait, le contraire du journalisme. Imaginons que « Les Infiltrés » soient facétieux, ou bien curieux, ce qui est assez journalistique comme sentiment. Imaginons qu’ils se mettent en tête de démonter la machine à fabriquer l’information. Par exemple, ceci :

Comment L’Express, beau et grand magazine d’information, malaxe-t-il la matière qu’il offre chaque semaine à ses lecteurs ? Comment choisit-il, hiérarchise-t-il ? Comment accomplit-il sa mission d’informer, qui présente un intérêt public ? Voilà donc, déguisé en stagiaire, un journaliste qui se promène partout pendant deux mois, qui voit non pas tout mais beaucoup de choses, les débats, les engueulades, la noblesse de la vie d’une rédaction mais aussi ses petitesses, et qui un jour, à la télévision, livre tout, déballe tout, montre tout. Que dira alors la corporation? Bravo ! Bon travail! Continuez ! Ou bien, stop, pas de ça chez moi, dehors "Les Infiltrés !" Si vous voulez, on prend les paris...

Partager cet article