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Blog D'opinion Sur Tous Les Fronts !

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Hélène Pastore

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        Charlie 7 janvier 2015 

         Soutien indéfectible 

Agenda culturel local

Programmations actuelles

---lA CRIEEéjpgThéâtre de La Criée 

 

---theatre-du-gymnase-1368539733-28130Les Théâtres de Dominique Bluzet

    

---pav-noir.jpgPavillon Noir 

Stats du blog

Malgré sa longue pause 2014-2018, le blog a quand même eu en moyenne près de 10.000 visites/mois. Pour la reprise 2018, 3000 visiteurs uniques en 48h pour ce 1er article 2018 ! 

Grosse activité sur Twitter mon activité principale, ce site servira de support pour un autre type de relais, j'attends  la municipale 2020 devil

Les articles les plus lus en 2019 :

1 : Trets, les Féraud, et la secte Soka Gakka

 2 : André-Pierre Gignac, carton rouge pour une poussette

 

Trombinoscopes, Memento

Messages permanents

identifiant du blog : Hélène Pastore. Ne pas confondre avec Hélène Pastor assassinée à Monaco...

Le modérateur est mis ou retiré selon la teneur des articles. Ceux qui seraient dégradants, insultants sont immédiatement retirés ou non publiés. Par temps de pause du blog les commentaires ne sont pas activés.

- Petit marché minable, au sujet du pillage par le journal La Provence édition Pays d'Aix (Nicolas Rey rédacteur en chef) par Romain Capdepon de mon article exclusif sur André-Pierre Gignac  sans même me sourcer (qui a fait le tour des médias européens en quelques heures jusqu'au plateau de Canal+ le soir même info relayée au nom du journal La Provence), le directeur de publication, Philippe Minard, a été contacté par lettre en AR mais n'a pas daigné me répondre... Je n'hésiterai pas à donner toutes suites prévues par la loi à la moindre récidive.- La Cour de cassation vient de défendre les droits de libertés de la presse aux blogs, mêmes anonymes, Article sur le site RUE 89.

- Messages de remerciements : Je remercie chaleureusement tous ceux qui m'ont soutenue pour la tempête provoquée par l'article 'Trets, les Féraud, et la secte Soka Gakkai" , mails et commentaires sur ce blog (je n'autorise plus les nouveaux commentaires sur cet article, agréables ou insultants). Merci entre autres aux big boss nationaux Jacques Rosselin  Alexandre Piquart (Le Monde). Pour info, Jean-Claude FERAUD, UMP, toujours maire de Trets, n'a jamais été inquiété ni même interrogé par la presse locale bien trop peureuse de s'attaquer à la Soka Gakkai. L'article est un des plus lus quotidiennement dans le blog.

Je remercie infiniment mon avocat et ami Maître Benoît Petit pour son total investissement et son engagement sans faille dans mon assignation intentée par la Soka Gakkaï en 2010. En effet, la SG se portait partie civile en portant plainte pour diffamation pour mon article Trets, les Feraud, et la secte Soka Gakkaï  - Détail :

- Procès du 15.02 2013 au TGI de Paris (17eme chambre), décision du 29.03.2013, je suis relaxée  
- Appel de la SG : audience le 29.01.2014. Le 27.03. 2014 la Cour d'appel de Paris confirme la 1ere décision
- Pourvoi en cassation de la SG le 28 mars 2014


Le 19.12.2014 / ORDONNANCE DU PARQUET DE LA COUR D'APPEL, 34 RUE DES ORFEVRES, 75055 Paris :

-l'Association culturelle Soka Gakkaï et l'Association culturelle du bouddhisme de Nichiren, parties civiles, se désistent du pourvoi par elles formé le 28 mars 2014 contre un arrêt de la Cour d'appel de Paris, chambre 2-7, en date du 27 mars 2014 contre Mme HELENE PASTORE du chef de diffamation publique envers un particulier-  Procès gagné ! Mon article est donc protégé par un jugement de justice de mon pays. 

Je remercie Marianne de m'avoir publiée ainsi qu'à l'équipe de Jacques Rosselin pour avoir sélectionné mon blog parmi les 100 meilleurs blogs féminins de France

 

16 mai 2012 3 16 /05 /mai /2012 02:53

Dignité, simplicité, sobriété. L'investiture de notre nouveau président de la République s'est déroulée dans le climat que François Hollande a choisi. À part la pluie et les grêlons qui l'ont rendue plus distrayante, pas de véritable liesse populaire ni de fêtes déjantées à la mesure de l'événement. Hollande se devait d'être l'antagonisme de Nicolas Sarkozy. Fini les robes Armani et chaussures Louboutin.

Valérie Trierweiler, très élégante, qui l'a accompagné pendant toute cette journée mémorable, portait une robe d'une marque banale, Apostrophe, environ 200€, un manteau blanc de Tara Jarmon, 650€, et des escarpins de l'originale Anne-Valérie Hash, 250€, soit 1100€. On est loin des 1500€ de la robe Prada, d'ailleurs magnifique, que portait Cécilia Sarkozy pour l'investiture de son époux en 2007, pour ne citer que sa robe…

Histoire de se démarquer du mandat Sarkozy, François Hollande en a fait des tonnes pour
rester simple. Du départ de son domicile rue Cauchy dans le 15ème jusqu'à l'Elysée, le cortège de François Hollande prendra beaucoup de retard à cause d'embouteillages et plusieurs arrêts aux feux rouges qu'il interdira de franchir. Et tout ça sous la surveillance étroite d'un hélico ! Ça frisait vraiment le ridicule !

A 10h, Nicolas Sarkozy arrivait avec Carla par la Porte du coq à l'arrière de L'Elysée. Fini pour lui l'entrée par la cour principale.
Pendant que son époux, toujours président, attendait dans le hall le candidat gagnant, Carla en ballerines noires recevait Valérie Trierweiler pour lui transmettre les manettes des cuisines. Compte tenu du rôle que la République accorde au rôle de 'première dame', on se demande bien de quoi elles ont pu discuter.

Nicolas Sarkozy, agité de quelques poignants derniers tics, a reçu sur le tapis rouge et tout en bas des marches du perron, un François Hollande plus que réservé, pas du tout affable. Ils se sont éclipsés pendant 38mn, le temps de faire croire qu'un code nucléaire à transmettre existait réellement et se sont quittés sans effusions. Le strict minimum. Nicolas aurait bien voulu, pas François. L'un est en manque affectif, l'autre est pudique. Mais les deux sont des loups politiques, il n'a donc jamais été question de cadeaux entre eux.

Alors que Nicolas Sarkozy avait réussi son départ lors de ses dernières allocutions, là, il loupe sa sortie. Partir main dans la main avec son épouse n'est pas très digne d'un président sortant. 
Un dernier coucou aux pauvres cris qui l'appellent, Nicolas Sarkozy monte dans sa voiture qui crisse une dernière fois sur les graviers sublimes. Il sort une main pour saluer les fidèles militants désespérés. Apparaît alors son bracelet Albanu en poils d'éléphant serti d'or, dernier modèle d'une collection haut de gamme, 2245€. Il n'a pas pu s'en empêcher ! Mais il aurait pu porter aussi le modèle en poil de girafe ou en queue de cheval, d'Albanu, grande marque monégasque pour les adeptes du bling-bling de la savane. Un prochain cadeau à envisager pour Carla.

Pendant ce temps, à l'intérieur de la Salle des fêtes de l'Elysée, François Hollande vit enfin son rêve recevant solennellement la Grand-croix de maître de la Légion d'honneur. Il fait son premier discours de président investi. Comme d'habitude, sa cravate est de travers avec un nœud étranglé.
Qu'est-ce que c'est agaçant ces nœuds de cravate mal faits ! Sauf, Nicolas Sarkozy (et oui), Pierre Bergé (YSL oblige), le magnifique Stéphane Hessel, Jack Lang et quelques autres que j'oublie, très peu savent faire un nœud droit qui va permettre à la cravate de tomber parfaitement. L'élégance, en un tel jour, c'est un devoir. Visiblement, pas pour tous.
Bref, embrassades aux invités, bise à Mazarine qui filme avec son Iphone pendant que devant les Invalides le canon tire à blanc ses 21 salves. Enfin... Le président bling-bling est mort ! Vive le président plan-plan !

La remontée sur les Champs avec la DS5 restera un moment privilégié car les éléments naturels ou surnaturels ont décidé de jouer avec lui. La pluie redouble et fouette Hollande transfiguré par l'exaltation du moment sublime. Sous les vivats de la foule massée et trempée par cette eau bénite, il arrivera sous l'Arc de triomphe plus lourd d'un litre ou kilo.

Ravivage de la flamme sur la tombe du soldat inconnu, sonnerie aux morts, "La Marseillaise". Et la pluie qui 'flingue' les képis des officiers stoïques, qui ne fléchie pas. Puis, les Tuileries et un hommage à Jules Ferry où les enfants invités sont ravis. Le temps s'amuse. Il fait beau. Pendant ce temps, Nicolas Sarkozy fait son jogging au Bois de Boulogne et râle après les paparazzis qui le suivent. "Vous n'allez pas me suivre tout le temps comme ça !"

Pour le 7ème président de la 5ème République, direction l'Institut Pierre et Marie Curie où François Hollande doit, pour la deuxième fois de sa première heure de quinquennat, déposer une gerbe devant la statue du génial couple français.
Mais maintenant il grêle ! Peu importe les caprices et humeurs célestes. Le président, lunettes et chemise trempées, applaudit les jeunes chercheurs agglutinés aux fenêtres et repart pour l'Hôtel de ville, très en retard sur l'horaire imparti.

Pour la troisième fois, il a changé de costume. Un bleu moins soutenu. A la mairie de Paris,     attendent 1000 invités triés sur le volet, ses fidèles, ou ex-ennemis pardonnés. Présent sur le parvis, Bertrand Delanoë, son ami, très ému. C'est la première fois qu'un maire de gauche reçoit un président de gauche.
Un délicieux bain de foule après, François Hollande entre dans l'Hôtel de ville.
Rien ne change, tout est immuable. Dans la salle des fêtes, Ségolène Royal, comme à son habitude, guette toutes les caméras sur elle et affiche selon les plans un sourire instantané. Emmanuel Valls mâche un chewing-gum, Yves Simon et sa morgue arborent de nouvelles lèvres siliconées, mais, dans l'ensemble, toute cette assemblée est digne et impatiente de voir son président élu.

"Cher Bertrand Delanoë, j'ai compris votre émotion…". Discours de François Hollande et l'émotion qui ravage Delanoë en perte de contrôle. Et puis les remerciements des élus et proches massés en rangées immobiles qui attendent l'accolade forcément sublime de celui qui saura peut-être se montrer reconnaissant. 
Parmi eux, un visage carnassier surgit du passé, Jean Tiberi, toutes canines hérissées, serre la main de Hollande. Beurk ! Comment peut-il ?
Arnaud Montebourg, Pierre Moscovici, Jean-Marc Ayrault, qui tout à l'heure sera promu premier ministre, ont l'allure et les nœuds de cravates conformes au moment solennel. C'est bien. On est dans la dignité.
Reste encore pour le président son dernier rendez-vous à Berlin avec Angela Merkel où la presse européenne l'attend au tournant.

19h. Aéroport de Villacoublay. Les éléments décochent un dernier coup de foudre sur le Falcon présidentiel qui vient de décoller et l'obligent à revenir sur le tarmac. Mais Hollande, pas tombé de la dernière pluie, a prévu un avion de rechange.
Un redécollage plus tard, François Hollande, maître de l'univers et des éléments, s'envole enfin vers Angela avec une heure de retard. Quelle journée !

 

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7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 00:20

Ouf ! Ca y est, cette présidentielle est terminée. Le pseudo flan ou fromage mollasson s'est révélé tome d'acier et François Hollande est élu sans avoir une avance aussi terrassante que les sondages annonçaient.
La tête de Turc Sarkozy va dégager des unes non sans grincements des chefs de rédactions à qui il aura quand même rapporté un revenu confortable pendant ces cinq années. Pareil gugusse à caricaturer ne se reproduira pas de sitôt. Il a tout fait pour, sans en mesurer les dangers. Il l'a d'ailleurs dit sur le plateau du Grand journal il y a quelques jours. "Si je ne suis pas élu, vous allez me regretter !" Mais les guignols vont s'adapter. Sans coeur et sans pitié, ils vont presser encore quelques dernières gouttes de ce fruit autrefois juteux. Petit à petit l'excité du Fouquet's rejoindra Chirac le sénile bientôt rangé dans les coulisses des marionnettes périmées. 

Finalement, les meetings à Marseille vus de l'intérieur ont réfléchi une image logique compte tenu du résultat officiel.
Celui de Hollande avait été le plus réussi. Il avait été le seul candidat à s'être adressé pendant de longues minutes aux Marseillais alors que les autres n'avaient pas même effleuré leurs présences. Mépris total. Hollande à Marseille l'emporte à 50.87% contre 49.13% pour Sarkozy.

A priori, Nicolas Sarkozy devrait assez vite donner les codes du bunker et des clés de l'Elysée. Quand on a perdu, on ne s'incruste pas. Une fois le relais passé à la tome d'acier, à lui la "Dolce vita !" comme il l'avait dit et prévu il y a quelques temps quand il était encore porté par son syndrome de toute puissance. Pas si sûre que ça sa "Dolce vita" à venir... Les paparazzis du monde entier vont le pister sans états d'âmes, on compte sur eux.

Tout va rentrer dans l'ordre pour les choqués du bling-bling pendant la crise. Finis les étalages clinquants, bijoux branchés, tailleurs Chanel, impers Burberry, escarpins Louboutin et pommettes mongoliennes de Rachida et Carla pour ne citer qu'elles.
Bonjour les costumes mal coupés, les impers naphtaline, les looks surannés et la vieille montre Lip au remontoir manuel du début 20ème. Heureusement que Martine Aubry ne porte plus ses écharpes à la Dalaï lama car ça, c'était vraiment in-su-por-ta-ble !
Quand elle sera ministre de la Culture (son grand fantasme), elle devra faire quelques efforts d'originalité surtout quand elle se rendra à Marseille, capitale de la culture 2013, où elle évitera soigneusement Jean-Noël Guérini, pourtant sauveur sublime de son élection à la tête du PS. On compte toujours sur le juge Duchaine...

Pendant que les spéculations sur le futur premier ministre affolent les bookmakers, curieuse je suis de voir où va se retrouver Ségolène Royal. Dans le gouvernement ?
Son ex devenu maintenant président de la République française vient de faire hurler de bonheur les milliers de militants agglutinés tout à l'heure à la Bastille.
Après son discours, au moment des saluts, équipe complète présente et applaudissant à ses côtés sur la scène, François Hollande quitte les bras de la belle Valérie, et, mû par une tendresse soudaine, se dirige vers Ségolène, l'embrasse affectueusement (sur les joues), la surprenant et déclenchant devant ce geste inattendu une vague de cris surpris et ravis. Ah... Que c'est beau ! Mais que c'est beau ! 
Allez. Il est tard. Au lit. 

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19 avril 2012 4 19 /04 /avril /2012 23:32

 

Et bien voilà. Presque à l'aube du premier tour, le dernier meeting à Marseille d'un des cinq candidats au-dessus de 10% d'intentions de vote pour cette présidentielle, il me manquait François Bayrou.
Pour juger, jauger, les performances d'un candidat lors d'un meeting, il faut tout d'abord savoir patienter pour avoir une bonne place et arriver à l'avance.

Dimanche 15 avril, 13h. Une heure avant l'ouverture des portes du Silo, ancien silo à céréales magnifiquement aménagé tout au bord du port, je m'attendais comme aux autres meetings à y voir une foule importante en attente, banderoles aux mains et slogans aux lèvres. Pas du tout. Personne. Mais où étaient-ils donc ? Le leader du Modem devait prendre la parole une heure plus tard, les portes devaient s'ouvrir tout de suite et aucun supporter marseillais ne trépignait d'impatience en s'écrasant contre les grilles ! Pourtant, dans le parking, les camions techniques des médias TV étaient présents. Ils avaient certainement un horaire à respecter et le timing de ce type de manifestation millimétré à la seconde ne supporte aucun retard.

Deux agents du service d'ordre confirmèrent mes doutes. A part l'équipe du candidat déjà sur les lieux et les camions des TV, personne n'était rentré. Incroyable ! Après avoir vu quatre meetings à Marseille, Sarkozy, Hollande, Le Pen, Mélenchon, dans l'ordre et pas des moindres, côtoyé des foules considérables comme au Salon de l'agriculture à Paris, bref, il me semblait réellement impossible que je sois la première devant les portes une heure avant le début du meeting de François Bayrou !

Un quart d'heure plus tard trois ou quatre bus loin d'être remplis arrivaient. Les gens se placèrent derrière les barrières, calmes et sans entrain, une trentaine de personnes en tout.
Un homme fit le point des bus présents. Peypin, Avignon, La Fare, Les Milles. Du local proche donc. Entre les portes d'entrée, de temps en temps une tête émergeait et regardait, navrée, le manque de militants ou sympathisants. Pourtant pas de match de l'OM en prévision. Mélenchon était déjà rentré à Paris et aucune grande manifestation ne pouvait ratisser large. Un peu plus tard, pas beaucoup plus de monde. Les militants parlaient tranquillement entre eux, pas de cris de soutien, pas de drapeaux, rien qu'une petite queue sage qui attend l'ouverture des portes.

14h. Le portail coulisse enfin. Escalators rutilants, orchestre en accueil des militants, l'entrée dans l'ancien silo est assurée par une bonne com'. Un stand de vente de tee-shirts et affiches, un bar ouvert où personne ne se précipite et heureusement une superbe vue sur la Joliette.
Dans la salle où Bayrou doit se produire, les quatre premiers rangs sont réservés pour les VIP et politiques locaux. Péniblement, la salle se remplit aux trois-quarts, environ 600 personnes. Pas plus. Consigne au micro, "évitez de vous éparpiller, qu'il n'y ait pas de sièges libres".

La presse en revanche est présente et ricane en douce du manque de militants. Les Marseillais s'en fichent complètement de Bayrou, c'est le moins que l'on puisse constater. Avec une demi-heure de retard, tant pis pour le direct de BFMTV ou autres TV car la salle est loin d'être remplie, Jean-Luc Bennahmias, François-Xavier de Peretti prennent la parole pour introduire le grand esprit en attente de son entrée. Bennahmias parle sans consistance et appelle à la nécessité de construire une nouvelle majorité autour du projet de Bayrou, le contraire eut été étonnant d'ailleurs, François Xavier de Peretti, très élégant, hâlé, (auto-bronzant ou retour du ski ?, je ne l'ai d'ailleurs jamais vu autrement, ça doit être de l'auto-bronzant) appelle lui aussi à l'union qui fait la force mais on sent dans son discours une approche plus consensuelle qui souhaiterait bien une entente vers Hollande mais bon, tout ça est dans la finesse du discours…

Et voici enfin le héros des villages des alentours marseillais. François Bayrou en cordon ceinturé alors que personne ne tente de l'agripper, arrive sous les cris mesurés de ses militants. "Bayrou pré-si-dent !" Il monte les quelques marches et, l'air grave, se met tout de suite derrière son pupitre.
Il y a toujours une chape de plomb qui s'abat quand Bayrou commence à parler. Il transpire l'obscurantisme cet homme, le pessimisme en caryotype avec un glas en bandoulière.

Pendant son discours long de plus de cent minutes, la France en prend sacrément pour son grade.
Au sujet du commerce extérieur, "en 2005 "nous étions en excédent, aujourd'hui nous sommes en déficit de plus de 70 milliards d'euros par an, si le chômage était en baisse nous n'aurions pas besoin d'en parler, or seuls, nous, nous en parlons". L'Inde, la Chine ne sont pas responsables de ce chaos qui se profile. Non. Ce n'est pas la mondialisation. "Si les Japonais de Toyota nous disent que c'est plus rentable de produire en France, pourquoi les sociétés françaises ne le font pas ? (…) "c'est un combat pour la vie !, non un combat politicien, c'est une question de survie pour le modèle français !"

Bayrou n'accorde jamais un sourire au public qui, pourtant, gentiment mais pas vraiment fou furieux comme celui de Marine Le Pen par exemple, le soutient à chaque fin de phrase. C'est l'austérité même cet homme. Aucune intro sur Marseille, pas un mot sur les Marseillais, les gigantesques problèmes économiques de la ville. De tous les candidats présents en meeting dans la ville phocéenne, il est quand même dans la deuxième ville de France, c'est le seul à ne pas du tout prendre compte de l'endroit où il se trouve. Il fait donc un copié-collé de son discours. Il continue longuement sur le textile en France. Alors que notre pays est toujours le premier pays exportateur du luxe on n'est même plus capable de défendre notre dentelle dont nous avions eu le monopole de vente. La dentelle, c'est quelque chose non ? Mais ce n'est plus ce que c'était.

J'apprends qu'un jean quel que soit son prix d'achat n'a qu'un écart de 4 euros à sa fabrication. Comprenez qu'un jean Diesel qui coûte 250 euros ou un jean de chez Tati à 10 euros ont été faits par les mêmes structures. Bizarre… J'apprends aussi que les filles de François Bayrou n'achètent que des jeans à trente euros, pas cruches les filles du chef du Modem… Ça reste à vérifier.

Il dit être le candidat de la vérité et, après avoir traité tous ses concurrents directs de menteurs (les autres font pareil), pourfend la France "qui a perdu tout crédit et sera très difficile à reconstruire". Il nous propose alors pour ne pas la perdre, la France, de faire des efforts solidaires, de lui faire confiance car lui a un projet de retour à la confiance des Français. Ben voyons.

Et c'est long, long. Pour une pareille salle, ce n'est pas vraiment compréhensible mais il y a le direct et les malentendants. Oui, j'ai oublié, une traductrice en langage des signes double le discours de Bayrou. Je suppose que ce n'est pas pour ceux qui sont dans la salle car tous crient en secouant leurs petits drapeaux. D'ailleurs il va en exténuer deux de traductrices en relais.

Les militants sont de la classe moyenne et pas vraiment de toute première jeunesse. A côté de moi, une femme qui vient d'Arles est déçue par le discours de Bayrou trop sombre et fataliste. Elle me confie qu'elle votera finalement pour Sarkozy. Elle n'a pas oublié que grâce à lui elle n'a pas payé ses frais de succession lors d'un héritage…
Et la libération. Pour clore le plus petit meeting marseillais, l'obligatoire "Marseillaise". François Bayrou décoche enfin ses premiers sourires qu'il adresse à "ses amis" et les appelle à le rejoindre sur la scène.
Musique finale, drapeaux, public debout, "La Marseillaise" est reprise en chœur par tous et toutes, tous ? Sauf un !  Et qui ? François-Xavier de Peretti, français, droit et fier de bronzage, homme politique local, conseiller municipal, ex-tête de liste à la dernière municipale aixoise.

 

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                                                  François Bayrou

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                                                                                              la foule en délire...

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La Marseillaise, tout le monde chante sauf FXDP caché par l'homme au foulard jaune mais visible sur la vidéo de campagne. 

 Lien sur Dailymotion, vidéo de Cécile Kalayadjian, mettre le curseur à 1mn45, vous le constaterez pendant le chant de La Marseillaise...  J'ai choisi cette vidéo, plus courte. CLIC

 

                                                                            Photos perso Cixi-Hélène

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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 01:33

 

Jean-Luc Mélenchon a de la chance. Il avait plu ces trois derniers jours à Marseille et voilà qu'en une nuit le mistral se lève et lui offre un meeting ensoleillé. La pluie pour la Bastille, pour Toulouse, mais elle n'avait pas freiné l'ardeur populaire, des chiffres records paraît-il. Pour aujourd'hui, malgré ce que disent les annonces de son staff et que toute la presse répète, on était loin des 150 000 ou 100 000 disciples, fans, curieux, militants. A mon avis, tout au plus 30 000. J'y étais. Et puis d'ailleurs, 40 000 Marseillais s'en fichaient complètement puisqu'ils roulaient pour aller soutenir dans la soirée l'OM contre Lyon au stade de France pour la fameuse ligue.

Aux alentours de midi, les gens commençaient à arriver tranquillement. Tout en haut de l'avenue en ’L’ du Prado, la statue de David était prise d'assaut par de joyeux communistes qui l'habillaient d'affiches et de drapeaux. Un peu plus tard, une multitude de bus se garaient et déversaient ses militants environnants. Beaucoup de jeunes. Milieux pas vraiment populaires, pas de clinquant, la classe moyenne française engagée, militante ou pas vraiment, présents pour le temps favorable, les plages toutes proches et l'immense avenue du Prado exceptionnellement quasiment piétonne.

Jean-Luc Mélenchon ne lésine pas sur les moyens tant que ça rapporte à son affaire. Comme les autres candidats, tout ce qui concerne ses images est soigneusement bichonné, carottes électorales obligent. Mais le choix de la scène ridiculement petite, étroite, profonde, trop basse, le genre de scène louée pour le 14 juillet de Cucuron (le pays où les ânes volent), fut un véritable fiasco. Ses drapeaux, par rapport à ceux de Sarkozy, de Hollande et de Le Pen, étaient de très belle qualité, il me reste encore à tâter ceux de Bayrou que je verrai dans quelques jours au Silo. Des panneaux à brandir étaient distribués mais bien trop lourds à tenir pour des heures de militantisme à rester debout.

L'estrade prévue pour la presse était à mourir de rire. Minuscule et aux trois-quarts de la scène -alors que les caméras du candidat trônaient tout en haut des nacelles bien en face- BFMTV, I-TELE, Canal + entre autres, très à l'étroit et bien trop bas ne pouvaient pas filmer correctement. Il y eut même une annonce demandant aux militants de ne pas brandir les drapeaux pendant le discours de Mélenchon ! Allez demander à des militants de faire ça ! Un orchestre soi-disant rock avec une ringarde joueuse de flûte assurait le début du meeting avec des paroles en lien avec le Front de gauche évidemment.

15h, monte sur la scène Clémentine Autain, très mignonne mais une voix pas vraiment porteuse, décoloration insipide dont rien ne reste. Ensuite Pierre Laurent, secrétaire du parti communiste, qui, après un discours certainement époustouflant pour ses adeptes a enfin introduit la montée des trois marches de la fameuse bête de scène attendue, Jean-Luc Mélenchon.

Déçue je suis. Je m'attendais d'entrée à une accroche avec beaucoup plus de tonus et de harangue de la part du meneur du Front de gauche tout au moins c'est ce qui passe dans nos écrans ou radios car la voix était beaucoup moins frondeuse. Était-ce le mistral qui emportait le son ? Il est toujours très étrange de constater quelques heures plus tard que les images choisies par le Front de gauche ne ressemblent en rien à ce que nous avions vécu... Magie des montages et prouesses des ingénieurs du son.

Le discours est sur tous les sites adéquats, Jean-Luc Mélenchon a beaucoup et longuement parlé des communautés variées qui ont créé Marseille, ont peuplé Marseille, peuplent Marseille, représentent Marseille, font vivre Marseille. Bien sûr quelques youyous et non "sous les youyous" comme le dit BFMTV, une communauté espagnole "no pasaran, no pasaran", mais pas de quoi démolir David, tout proche, les hanches recouvertes d'affiches rouges. Parfois les poings se levaient, "Résistance ! Résistance !" mais pas vraiment des poings vengeurs ou sombrement animés. Une bonne demi-heure de décrochage pour ma part, ronron Mélenchon.

Des photographes professionnels venus de Paris pour l'évènement marseillais tentaient de prendre des clichés en se rapprochant de la scène. Aucun espace n'avait été prévu pour eux. Les gens massés à quelques mètres du podium les empêchaient de travailler, leur interdisaient de passer en les traitant de tous les noms d'oiseaux. Pas très cool les militants. Et le lendemain dans les journaux, bien contents de voir des photos d'eux. J'en ai même aidé un à tenir ses objectifs pour qu'il puisse prendre quelques clichés ! Et le ronron qui continuait. Beaucoup de vague à l'âme, "ah… la traversée de la Méditerranée… Rien sur la souffrance économique de Marseille et ses protagonistes. Tiens ! Parlons-en justement.

Une heure avant l'arrivée du grand phénomène, devant la miteuse scène, un carré VIP bien minable, une belle brochette de fidèles à Jean-Luc Mélenchon assuraient sa sécurité.
Se pavanaient, cigares au bec, des dockers CGT de Marseille, vous voyez de qui je veux parler ? Ces dockers cégétistes qui depuis trente ans mettent ou ont mis le port de Marseille à genoux, vous voyez ? Cette mafia infecte qui bloque l'activité économique d'un port autrefois le plus puissant d'Europe !

Je ne retiendrai de cette journée que la victoire de l'OM sur LYON, le but de Brandao.

 

David

                                                                   Ce cher David...

 

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                                  Docker-sécurité-CGT fumeur de havane devant l’estrade

 

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                          Le même docker CGT de dos (retraite Marseille)

 

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                                                                              Photos Cixi-Hélène

                                                                   Suivez-moi sur Twitter ! @Cixi_Helene

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15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 03:16

Enfin le meeting de François Hollande à Marseille ! Et quel meeting en comparaison avec les deux autres vécus à quelques jours d'intervalle. Celui de Nicolas Sarkozy fut insipide, sans teneur, un candidat qui n'en était pas un et se prenait pour un président de la République. Quant à celui de Marine Le Pen, j'ai vraiment eu l'impression d'assister à une fête familiale, une sorte de kermesse à la gloire du fascisme déguisé où tout le monde se reconnaissait et se tapait sur l'épaule sans même se connaître.

Au Dôme, hier soir à Marseille, un millier de personnes attendaient déjà vers 16h alors que le candidat Hollande devait se produire à 19h. A 17h30, le Dôme était à bloc alors que c'était l'heure où les portes devaient s'ouvrir ! 8000 personnes en exultation précoce. Dans la salle, tous les profils possibles, toutes générations, toutes races (peut-on encore prononcer ce mot-là ?) confondues.

L'ambiance prit feu tout de suite comme seuls les Marseillais peuvent le faire, car, là, il y avait beaucoup, beaucoup de Marseillais.
Deux chauffeuses d'une salle qui n'en avait d'ailleurs aucun besoin, Aurélie Filipetti, député de Moselle, dont je ne retiens que la recette des gnocchis de sa grand-mère dans son mauvais livre autobiographique "Les derniers jours de la classe ouvrière", et, Marie-Arlette Carlotti, conseillère générale, la première à s'être opposée à Jean-Noël Guérini dès que les vents lui furent contraires.
Ensuite, Michel Vauzelle, président du conseil régional, qui n'a jamais dû avoir pareille salle devant lui, récita un discours insipide et sans relief, comme à son habitude. Il fit répéter à la façon des supporters de l'OM les militants PS qui trépignaient sous la longueur de son texte. Heureusement, un extrait de Coluche prédisant le retour de la gauche en 2012 est venu relancer l'hystérie collective, ouf !

Comme chacun le sait, Enrico Macias et l'énorme Gérard Depardieu soutiennent Nicolas Sarkozy. Le PS a, lui aussi, quelques stars pas très vaillantes avec Christophe Malavoy qui est intervenu au micro et dont je ne garde aucun souvenir, Pape Diouf, l'ex-président de l'OM, Pierre Bergé, ex-sponsor de Ségolène Royal, Edmonde Charles-Roux et Charles Berling qui est toujours en promo pour son disque que personne n'achètera. Bref, à part le monument Edmonde Charles-Roux qui recevra une vibrante ovation, Gaston Defferre oblige, tout ça n'est pas très convaincant. J'oubliais la présence surprenante de Thierry Rey, judoka célèbre et ex-gendre de Jacques Chirac…

Dans la tribune politique, de nombreux invités que je ne nommerai pas tous. Michel Pezet, visage amaigri, Patrick Mennucci, Eugène Caselli, Elisabeth Guigou toujours aussi figée de make-up truelle, le douteux Roland Povinelli, fidèle pote du président du CG, Jean-Noël Guérini, grand absent banni de cet évènement et qui devait regarder, la larme à l'œil, du haut du neuvième pont de son Bateau bleu tout à côté du Dôme, la foule socialiste grouillante au rendez-vous sublime.
Manuel Valls a fait un petit speech façon PS pour préparer l'entrée de François Hollande qui n'a pas pourfendu la foule à la Johnny comme l'ont fait dans leurs meetings Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen.

Après un clip d'intro, François Hollande est apparu par la droite de la scène sous une folie marseillaise digne des plus grands buts de l'OM. Cornes de brume et trompettes avaient été distribuées dans le public mais je ne pense pas que sans elles il y aurait eu moins de délire ! Impossible de faire taire cette meute déchaînée. Hollande tentait d'apaiser la transe mais Hollande était ravi…

Il a commencé par parler de ce qu'il fallait que les Marseillais entendent. C'est-à-dire parler d'eux, de leur ville, de leurs problèmes, ce que Nicolas Sarkozy avait honteusement ignoré lors de son meeting, mais, il est vrai que peu de Marseillais avaient fait le déplacement… Longuement, il a parlé de Marseille. Longuement, et ça, c'est un scoop dans la rhétorique politique locale et nationale.
"J'aime Marseille parce que je sais les difficultés que vous rencontrez, j'aime Marseille parce que Marseille a donné l'hymne de la République, (…).

Il a parlé de ses différentes communautés et de la richesse qu'elles représentaient, Arméniens, Italiens, Maghrébins, Corses, Espagnols. À chaque nom de communauté, les gens se reconnaissaient et criaient de plus belle. Il a parlé de la jeunesse marseillaise et son important chômage, "Je sais que Marseille se sent abandonnée par l'Etat".
Une heure et demie d'un discours de vrai candidat, la voix cassée par trop d'usage en ces temps de folie électorale mais la voix qui en veut encore et encore. Discours de campagne, oui, mais discours profondément proche des gens, discours net, juste, complet, qui ne s'adressait qu'aux Marseillais, et là, Hollande a marqué un magnifique but, en pleine lucarne.


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Pierre Bergé

                                                                                Le grand Pierre Bergé

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                                                  Edmonde Charles-Roux,  et le texte du transcripteur audio

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Photos Cixi-Hélène                                        
LIEN SUR LCP DISCOURS DE FRANCOIS HOLLANDE LE 14 MARS 2012

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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 01:30

L'avancée des partis d'extrême droite en Europe ne cesse d'augmenter comme pour la Suisse, la Norvège, la Finlande où le Vrai Finlandais est devenu la troisième force politique de ce pays. J'ai suivi tous les meetings des candidats à Marseille. Voici celui de Marine Le Pen, impressionnant. 

Dimanche 4 mars, à 14h, les portes du Palais de l'Europe au parc Chanot s'ouvraient. Environ trois cent cinquante personnes attendaient. Ambiance neutre, pas du tout excitée, presque bon enfant. Quelques-uns parlaient entre eux au sujet d'une centaine de manifestants issus pour la plupart du Maghreb, défilant dans les rues marseillaises pour dénoncer la venue de Marine Le Pen à Marseille, bafouant les lois de l'intégration. Le mot "gris" circulait beaucoup, repris par beaucoup de personnes. Gris ? Pourquoi gris ? 

Après avoir payé cinq euros, de jeunes hôtesses tamponnaient le dessus de la main d'un rond dans lequel figuraient deux initiales indéchiffrables. Elles donnaient un pin's (clignotant) que tous les militants agrafaient sur leur revers ou décolleté en se précipitant pour avoir les meilleures places dans l'immense salle. La scène entourée de spots tricolores dégageait un brouillard de fumigène. La salle, très vaste, sans gradins, était parsemée de drapeaux. Chaque chaise était couverte de prospectus de parrainages et de propagande de réservation pour le grand meeting du 17 avril à venir au Zénith de Paris.

Une heure plus tard, trois mille militants, pour la plupart Marseillais, affolaient la température sans l'aide d'aucun chauffeur de salle. Rien à voir avec le meeting de Sarkozy où les personnes présentes venues de la région (très peu de Marseillais) ne réagissaient que mollement à la claque des jeunes militants UMP.
Ici, dans le Palais de l'Europe, la grande majorité des militants venait visiblement de milieux très populaires mais, à côté de moi, une pharmacienne et une commerçante aixoise...
Ils agitaient leurs petits drapeaux en criant avec force le prénom forcément sublime, "Ma-ri-ne !" "Ma-ri-ne !". Revenaient les mêmes conversations qu'au meeting de Sarkozy, à croire que les seuls problèmes dans ce pays ne peuvent venir que de la communauté musulmane donc maghrébine, qui, à Marseille, représente 13% de la population où plus de 53% des jeunes de moins de 18 ans sont d'ascendance étrangère dont 40% d'origine maghrébine, subsaharienne ou turque.

Sans être vu par l'ensemble de la salle et par une entrée près de la scène, Jean-Marie Le Pen a gagné le premier rang dans un remous assez canalisé rejoignant l'avocat Gilbert Collard très entouré par les médias.
Dans une obscurité ciblée, sur le Boléro de Ravel, comme une cocotte minute en attente de l'explosion, tous les regards des militants se tendaient vers l'arrière de la salle où la garde de leur star s'était déjà placée en haie de sécurité.

Quand Marine Le Pen est arrivée dans son cordon en plein milieu de la salle, j'ai pu mesurer son incroyable popularité. Tous les gens sont montés spontanément sur leur chaise et hurlaient La Marseillaise. Grande, environ 1m75, tout de noir vêtue, assez belle, elle a vraiment fait une entrée à la Sarkozy, une sombre madone blonde, rieuse et vénéneuse.

Dans son discours axé en grand majorité sur l'immigration et sa nostalgie de l'autorité des profs, des instituteurs "dont on n'ose plus prononcer le mot instituteur", ou l'autorité parentale fusillée par "mai 68", elle a fait un copié-collé du discours de Nicolas Sarkozy sur les cantines scolaires, a ironisé sur "et où il est le karcher !" à qui une militante a répondu en criant, "en Nollande !
Elle a d'ailleurs traité plusieurs fois Hollande de "siamois" de Sarkozy. Le nom du premier a été beaucoup plus hué que celui du second pendant tout le meeting. A l'applaudimètre, au FN, on a visiblement moins d'affinités avec le PS qu'avec l'UMP... Elle n'a pas abordé le retour de la peine de mort qu'elle préconise et le refus de rembourser l'avortement à celles qui s'en servent de moyen de contraception, c'est déjà ça, je ne sais pas si je l'aurais supporté.

Dans la salle, les invectives fusaient sans arrêt dans une bonne ambiance fêtarde, une sorte de loto de fin d'année où tout le monde se retrouve et se comprend. "Rends-nous la France !", "Marine on t'aime !", "débarrasse nous de cochonnet !" (Hollande), "on veut plus de gris !", beaucoup de militants avaient dans les yeux une véritable soumission béate devant la belle au pupitre, de vrais disciples. Surtout les hommes d'une génération plus ancienne, pieds-noirs, criant sans pudeur leur haine de "l'arabe". Revenait souvent le mot "Ca-yen-ne !" "Ca-yen-ne !", qui était scandé dès que Marine Le Pen retournait sur ses terres de prédilection racistes. Il y a quand même eu un "Débarrasse-nous des Guérini !".

Une heure et demie de discours. Dès le dernier mot prononcé, le père, Jean-Marie, est alors monté sur la scène sous une colossale ovation de mutants en transes. Incroyable popularité !
Un canon de paillettes aux couleurs nationales a arrosé le duo mythique pendant que tous entonnaient La Marseillaise à se décoller la plèvre. J'ai vraiment cru que Le Pen ne fasse en direct un malaise tant il a mis du cœur à chanter.

Et puis tout le monde est parti en se congratulant. Dehors, la foule attendait en une haie d'honneur les voitures du père et de la fille. Les gardes du corps, totalement caricaturaux, en faisaient des tonnes et pavanaient leur charnier mental devant les militants prêts à lancer un dernier "Marine je t'aime !" à la vitre noire blindée. Ah ! J'oubliais, peut-être le principal…

Dans le premier quart d'heure, sur le problème grec et après avoir menacé de sa voix métallique, "la pente qui pourrait nous entraîner vers un lent et violent chaos social, la France pour horizon !", montrant une pseudo ligne d'horizon de l'affiche de Nicolas Sarkozy, lentement, une posture étudiée, elle se met de profil, lève le bras droit, main à plat et tient la pose plusieurs secondes..., un temps de stupeur et le public qui s'électrise, qui interprète comment ?, petit sourire de Marine Le Pen. 
Elle a fait exprès ou pas ? 
Climat subliminal ? A ce stade-là, chaque geste est étudié comme dans un show et ce sera d'ailleurs la seule longue posture de son meeting car elle restera derrière son pupitre jusqu'à la fin. 

      MLP 04.03.12
Capture d'écran sur LC

 

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29 février 2012 3 29 /02 /février /2012 18:51

Paris 28 février, porte de Versailles, salon de l'Agriculture 2012. Comme chaque année pendant les vacances de février, le zoo de la méga-ferme parisienne est ouvert aux milliers de visiteurs en manque d'odeur de crottin. Seuls les pavillons où sont présents les animaux seront pris d'assaut à grands renforts de jeux et d'attractions pour les gamins hystériques qui n'ont jamais vu une vache 'pour de vrai'.

Aujourd'hui, François Hollande vient prendre sa température électorale soi-disant auprès des agriculteurs mais surtout auprès des milliers d'électeurs potentiels en balade pastorale. Donc, importante démarche de com' incontournable pour tous les candidats très préparés pour cette grande fête éminemment populaire. Hypocritement au nom de l'Agriculture française, celle-ci pourtant égorgée de quelque 90% d'agriculteurs qui n'arrivent pas à atteindre le SMIC. Peu importe. L'électorat des paysans est infime. Le but pour les politiques est de s'y montrer et pour les Parisiens de s'y amuser. D'ailleurs, seulement 11% d'agriculteurs s'y rendent

Dès mon arrivée en début d'après-midi, Hollande a déjà écumé une partie du pavillon 1, "Elevages et ses filières". Il a assisté à la traite et lavé une Prim'Holstein dont BFMTV a passé en boucle la vidéo, Prim'Holstein, vache laitière championne toutes catégories d'origine du Nord de la Hollande, cherchez le lien… Il a croisé Jean-Pierre Raffarin qu'il a remercié pour avoir désapprouvé les propos de Nicolas Sarkozy dénonçant les soutiens de François Hollande, c'est-à-dire, les riches Pierre Bergé, Xavier Niel, Matthieu Pigasse, propriétaires du Monde, et le groupe Bolloré où sa compagne, Valérie Trierweiler, travaille sur la chaîne Direct 8. Sympa Raffarin. Hollande apprécie. "De rien, bonne visite",  a répondu l'ancien premier ministre. Il a aussi esquivé un œuf lancé contre lui par une main hostile mais maladroite, mangé des tas de 'cochonneries' et bu, un peu, quelques crus régionaux. Il n'en est qu'à la moitié de sa balade électorale. Restent six heures.

Je le cherche. Au pavillon 4, "Elevage et ses filières", personne. Pas de meute à l'horizon. En fait, il y a deux pavillons "Elevages et ses filières" avec différents animaux livrés en pâture morbide. Le 1, avec bovins, ovins, porcins, aviculture, basse-cour, le 4, avec chevaux, ânes, poneys, chats, chiens, oiseaux, tourisme, etc. Evidemment, cette bête politique-là se trouve toujours au 1 mais je ne le sais pas encore. 
Au 4, dans un stand sans nomination, une partie du staff PS est parqué derrière des jardinières avec deux ou trois journalistes caméras baissées. Michel Vauzelle, toujours plus rouge coquelicot que jamais, se pavane comme un paon sans roue à arborer. Jean-Claude Gayssot et François Patriat discutent du bout des lèvres avec quelques curieux amassés qui découvrent de près ces gens qu'ils ne connaissent pas, pour la plupart. Faisant partie du clan, quelques femmes, écharpe Hermès (what else ?) posée sur l'épaule, grands brushings démodés, papotent ostensiblement. Deux mâchent à se déboiter la mâchoire un chewing-gum ou le paquet entier, bref, une hérésie parlementaire. Visiblement, le chef de meute est quelque part dans un autre pavillon et ne va pas venir les rejoindre de sitôt. La bande s'ennuie ferme. Une attachée de presse a l'air de savoir où il se trouve. Je lui emboite le pas et, bingo, deux cents mètres plus tard et au fameux pavillon 1, la meute est en vue.

Entouré d'une vingtaine de gardes du corps éparpillés selon ses directives, François Hollande tente vainement d'approcher les électeurs en visite. Le barrage vient surtout des caméras et micros qui forment un rempart impossible à franchir. Hollande le voit bien mais ne peut pas canaliser cette ferveur médiatique. Bon nombre de journalistes attendent le scoop, la farine, l'œuf  c'est déjà du passé, bref, l'incident qu'il ne faut pas louper car ici, au salon de l'agriculture, pas de claque PS pour soutenir le candidat favori. Tout peut arriver. Mais, pour l'instant, et jusqu'à la fin d'ailleurs, les gens ne pourront pas vraiment l'approcher. Outre la barrière des cameramen qui sont logiquement assez grands, les dangereuses bousculades font peur aux parents accompagnés de leurs enfants. Hollande fera tout pour serrer le maximum de mains malgré sa petite taille (1,68m tout au plus) et cette garde non désirée. 

Beaucoup mieux au naturel qu'à l'écran, il a l'œil à tout, le sourire doux. Les gens sont surpris et assez bienveillants dans l'ensemble et lancent souvent des "Hol-lande pré-si-dent !" "Hol-lande pré-si-dent !". À ce moment-là, l'adrénaline doit délecter les veines du candidat. 
Hommes et femmes confondus, la réflexion la plus récurrente, concerne sa taille.  "Qu'il est petit !", "il est où ?", "il est comme Sarko !", "je le croyais plus grand !", "quand il sera président il portera des talonnettes !", j'en ai entendu des centaines comme celles-là. 
Il y a quand même des huées. Au pavillon 7, "Régions de France", bizarrement au passage devant le stand "Le domaine de Chirac", des huées hautement reprises l'ont suivi pendant un bon bout de temps. Il ne semblait pas pour autant en être affecté. Plus loin, j'ai entendu deci delà, "Hé le mou !", "Tête de veau !", "Tous les mêmes !", "Je voterai pas pour toi !", et le désormais mythique, "casse-toi pauv' con !", mais ce n'était que ponctuel. Entre deux hystéries collectives, je sortais prendre un bol d'air. Un maigre cortège médiatique passait accompagnant Ségolène Royal. J'approchais celle qui fut au second tour de la dernière présidentielle. 

Plus grande que son ex, botoxée, les pommettes re-bombées à l'acide hyaluronique, le teint bronzé artificiellement, elle n'attirait pas du tout la sympathie des gens qui la regardaient passer, curieux mais sans se déplacer. Belles bottes en cuir noir, jupe rouge et veste blanche, sourire altier, elle se prêtait avec une pointe d'agacement aux rares poignées de mains. Elle est montée dans une voiture électrique entourée de quatre ou cinq vieux fans qui voulaient la photographier.

Pour changer de pavillon, Hollande et son chaos de micros devaient sortir et se mêler à l'énorme foule extérieure qui grouillait dans les larges avenues. Pas simple pour le service d'ordre qui râlait contre ses multiples changements de trajectoires, "il fait ce qu'il veut, c'est pas possible comme ça !"
Parlons-en du service d'ordre. Une cinquantaine d'hommes et quelques femmes le constituait. Une partie venait du salon, une autre du PS.
Il faut reconnaitre qu'ils ont tout fait pour prévenir et protéger les gens qui voyaient arriver sur eux cette déferlante incroyable. Protection aussi des stands pour éviter l'écrasement des produits, entre autres. Le candidat Hollande n'étant pas très fiable dans ses mouvements et ses déplacements soudains, ils avaient tous les yeux qui leur sortaient de la tête, mais dès que se profilait une issue de secours, certains s'esquivaient pour fumer une cigarette, abandonnant les autres. Hé hé… 
A leur tête, blouson beige taille XXXX baillant sur une chemise rayée, vociférant, faisant de grands gestes directionnels malgré son oreillette, un colosse de presque deux mètres, une bonne centaine de kilos nourris sûrement de vache taurine, une sorte d'hybride entre une femelle gorille et un yéti. Jamais vu une bête pareille ! Chacun de ses postillons devait détruire une vie quelconque. A 18h40, le devoir accompli, la voiture de Hollande tout juste partie, il félicitait dans l'obscurité son équipe de grandes claques 'cajoleuses' qui les projetaient les uns contre les autres, bon, j'exagère un peu…  

On peut dire ce que l'on veut, mais à l'extérieur, la popularité de François Hollande était évidente. Les gens issus de classes très populaires ou non étaient ravis, se bousculaient et scandaient "Hollande président" avec un réel plaisir. 
Pour l'anecdote, j'ai voulu serrer la main de François, histoire de vérifier sa réputation de 'chmoll'. En effet, pas de poigne, l'impression d'avoir dans la main une chiffe molle sans réaction, mais, après des milliers de serrages, la main doit se liquéfier, non ? 
Juste après ce court instant d'échanges dermiques certainement sublissimes, loin de cette caravane en délire, une seule et récurrente obsession, me laver la main ! Je pensais aux millions de germes, d'agents pathogènes de grippes, gastro-entérites, dermites, salmonellose, d'herpès labial, de matières fécales que cette main pourtant illustre auraient pu déposer dans la mienne. 
Pour lui, à part une tendinite, des millions de bulletins potentiels.

 

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                                 Le siège des visiteurs autour d'une vache et son veau... 

 

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                                                                         Cool le joueur de cor...

 

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                                                                     François Hollande, boire un petit coup...

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                     Le "yéti-gorille" sans tête, tout en haut de l'image, blouson beige ouvert...

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20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 01:25

Marseille, 11h45. Rond-point du Prado tout à côté du Palais des évènements. Il fait beau. Tout est calme. Pas de policiers visibles, pas d'effervescence extérieure. Un vide-grenier a installé ses frusques sur le parking du stade vélodrome qui est voisin du lieu où le meeting interplanétaire du candidat Sarkozy est attendu. Devant l'entrée du palais, pas celle du Salon annuel de l'érotisme qui avait lieu en même temps, une centaine de personnes est déjà là. Les médias arrivent et s'engouffrent à l'intérieur.  

Les bus affrétés d'une grande partie des régions du Sud commencent à déferler et libèrent leurs excités, "Sar-ko pré-si-dent !" "Ni-co-las ! Ni-co-las !". Les fédérations passent les cordons pendant que le peuple s'amasse contre les barrières. L'ouverture des portes est prévue à 14h mais les gens en ont marre et bousculent le service d'ordre complètement dépassé et très mal organisé qui ne sait plus où donner de la tête. Coordination inopérante, certains répètent que les portes ouvriront dans une heure. D'autres laissent entrer un grand nombre de personnes sans passer par les six sas de contrôles magnétiques. Cinq cents kamikazes éventuels, cinq cents Lee Harvey Oswald potentiels.  

Dans la salle, vers 14h, l'aïoli commence à prendre. Copé démarre déjà sa campagne 2017 et fait des allers-retours dans la salle en demi-transe, "Co-pé ! Co-pé !". Il me semble bien avoir entendu d'ailleurs des "Co-pé, pré-si-dent !". Il se pavane entouré de caméras en traîne et serre toutes les mains possibles avec un sourire jouissif. La fameuse béatitude politique. Au-delà du ridicule, qu'existe-t-il ? Copé. Au troisième passage et certainement à contrecœur, il regagne enfin sa place toujours attribuée pour le moment au premier rang. 

Pas de porn-porn girls, pas de mise en bouche. Jean-Claude Gaudin monte sur la scène, déclame dans un mauvais Raimu deux trois phrases sur Marseille si "chè-reu à mon cœur !", s'adresse aux Marseillais alors que la plupart des militants n'en sont pas mais bon, glissons. Trois mandats à la mairie de Marseille l'ont complètement fossilisé. Il faut vraiment faire intervenir un taxidermiste.
Copé prend le relais, trucide Hollande histoire de préparer le terrain au patron qui vient juste après et n'en finit pas de rester sur scène. Pendant ce temps, la salle s'est remplie de façon dangereuse. Aucune consigne de sécurité n'est respectée et les rampes d'escaliers sont toutes prises d'assaut. Impossible de s'extirper en cas de mouvements de foule. On va compter sur la "Bonne mère"...

15h15, le candidat Sarkozy arrive. Les militants voient enfin en chair et en os l'idole des fausses promesses. Carla est déjà assise et a du tirer de ses seins du lait pour nourrir pendant son absence la petite Giulia. Sage précaution si elle l'allaite toujours. Son époux sur scène n'est pas aussi cinglant que prévu. Je m'attendais à un tribun démoniaque habité par la rage de vaincre. Pas du tout. Blasé le petit Nicolas, ou bien, pressé d'en finir devant ce public de beaufs à convaincre qu'il ne pourra jamais comprendre. Maryse Joissains, maire d'Aix en Provence, au premier rang avec Christian Kert, s'estranssine de joie. Elle en a peut-être fait pipi dans sa culotte. Croix en fanion, elle passe par la transfiguration céleste à chaque parole de NS. 

Pas un mot de soutien à Marseille qui l'accueille, pas un mot sur les énormes problèmes économiques que la ville subit depuis des lustres. Je ne commenterai pas son discours de 50mn, raccourci par lui paraît-il, et, surtout, après l'avoir entendu et oser dire qu'il ne veut pas "être le président d'une petite élite contre le peuple", là, ma limite est dépassée.

Devant mon rang, trois personnes qui venaient d'Avignon parlaient entre elles.
"Nous, dans notre cité, on a des bandes de maghrébins pourris qui dealent et qui nous crachent à la gueule quand on passe dans les couloirs de notre immeuble". "Il n'y a que Nicolas qui peut nous en débarrasser !"

Tragique certitude. Et à la question, "mais pourquoi ne votez-vous pas Marine Le Pen ?" L'évidente réponse du beauf trépané, "parce qu'elle arrivera jamais au pouvoir !  Il n'y a pas de temps à perdre. Nicolas, lui, il peut. Il faut tous les renvoyer chez eux et quand ils font leurs prières dans les rues, une bonne grenade ! Je te dis pas !"
Comme quoi les 'dérapages', sans compter les messages subliminaux de Guéant et d'Hortefeux ont porté leurs fruits…

Et puis, au beau milieu de cette fête intellectuelle, une petite bonne femme en rouge que quelques journalistes ont d'ailleurs repérée, un ersatz de Zézette du Père Noël est une ordure. Elle tient contre elle une peluche, un petit chien peut-être, où "Je t'aime" est brodé. Loin de la politique et de ses chienneries, sa seule idée, approcher "Carlita" pour lui donner son précieux cadeau pour la petite Giulia. Je ne pense pas qu'elle ait pu l'approcher.

Après un bain de foule sans risque car tout près de la scène et canalisé par les barrières parquant les VIP, le candidat Sarkozy s'en est allé, son épouse à ses côtés toute frétillante d'avoir été acclamée. Sur la scène abandonnée, Renaud Muselier répétait aux micros que Hollande était complice de Guérini pendant que l'équipe du Petit journal ricanait en douce.
J'aurais mieux fait d'aller au Salon de l'érotisme.


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                                                                                                  Bof...

 

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                                                                                      Zézette, à droite

 

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                                                         J'aime bien le "Petit journal"

 

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                                                 Maryse Joissains et Christian Kert

 

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Lien du Petit Journal de Yann Barthes sur le meeting de NS. Clik                                                *

(Photos Cixi-Hélène)

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1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 23:22

"Ce que je signe-là, je le ferai !" et vlan ! Hollande se fait enfariner au Parc des Expositions de la porte de Versailles lors de la table ronde sur le logement organisée par la Fondation Abbé Pierre ! Que du bonheur ! C'est toujours sain et salutaire de pouvoir encore tourner en dérision les hommes politiques, désolé pour ceux qui sont apitoyés ! En revanche, l'interpellation de Claire Seguin par le service d'ordre est tout simplement scandaleuse ! Je n'ai jamais vu un suspect (e) partir violemment ceinturé tête en bas et jambes en l'air ! Après la lecture de son blog, complexe de persécution ou pas, on est loin d'une personnalité "irresponsable" ou aliénée ! À suivre…

Les armes ne sont pas encore bien armées. Mélenchon cartonne sur tous les plateaux et prouve son grand talent d'humoriste, Eva Joly tente vainement de faire avaler sa voix guillotine, Bayrou nous joue son éternel retour programmé uniquement pour une présidentielle mais 16 millions d'incrédules ont regardé dimanche dernier Nicolas Sarkozy chez lui, à l'Elysée. Là, il a dévoilé ses mesures : hausse de la TVA et de la CSG, hausse qui a d'ailleurs eu lieu il y a plusieurs mois, relèvement de 30% des droits à construire sur les habitations, libération de terrains sans tenir compte, par exemple, de la loi Littoral, ce qui est vraiment incompréhensible ! Mais j'ai peut-être raté un élément… Il a sous-entendu, mais seulement sous-entendu, qu'il serait peut-être candidat, mais bon… ça aussi on s'en fiche complètement car sa candidature est depuis longtemps imprimée dans nos méninges.
L'inverse aurait été intéressant. Imaginez un jet de l'éponge de l'homme politique usé, en quête de zénitude, cocooner auprès de sa petite Giulia en parcourant le monde ennuyeux et sans adrénaline des bedonnants milliardaires blasés. Pas très logique avec le personnage.

En consultant le blog de Cécilia Attias, il est évident que la furtive ex-dame de France est sans rancune et plus que jamais en campagne pour lui. Je subodore quelques intérêts avec la boîte de son Richard adoré. Bref, elle attaque Dominique Paillé, auteur de "Panique à l'Elysée", le décrivant comme un "homme politique raté, sans aucun talent de romancier". Car il écrit sur l'hypothèse que Nicolas Sarkozy et François Hollande ne franchiraient pas le premier tour et que François Bayrou et Marine Le Pen "s'affronteraient alors au deuxième tour". Cécilia dit avoir "toute son admiration pour le grand homme positif et visionnaire" qu'est Nicolas Sarkozy, si vous voyez de quelles visions elle parle..., se plaint que "la fiction devient instrument politique" et que "ce manque de sérieux est un danger pour la démocratie". Là, on est d'accord avec elle, si fiction il y a, évidemment.

On assiste aussi à des naufrages plus réussis que d'autres. Jean-Pierre Grand, député de l'Hérault, remplaçant de Dominique de Villepin à la tête de République Solidaire, qui, 'étrangement', retourne vers la soupe coagulée de l'UMP pour pouvoir s'assurer une réélection, a déposé une proposition de loi organique. Il estime que "la plupart des élus refusent tout parrainage en raison de la publication de la liste des signataires", ce qui est certainement une évidence car tous les candidats déclarés rament pour récolter les 500 signatures célestes. Il faut comprendre ces élus. Loups, lâches et calculateurs, d'accord ils le sont presque tous, mais ne vaut-il pas mieux cacher ses convictions qu'étaler au grand jour une sympathie qui pourrait plus tard se faire payer amèrement ? Eux, cette démocratie, ça fait longtemps qu'ils s'en méfient.

Le modèle allemand et surtout celui de Gerhard Schröder, relevant pourtant de 2003 à 2005 les graves difficultés économiques de l'Allemagne, ne semble pas être apprécié par les politologues français.
Pour Nicolas Sarkozy, faire campagne avec Angela et vice-versa est peut-être 'le' mauvais choix. Sa belle mécanique de bête politique paraît s'être enrayée bien sérieusement mais c'est peut-être le président qui s'exprime avant que la "bestiasse" ne fasse irruption officiellement, d'ici une quinzaine.
Tous les jours apportent une friandise de plus à savourer. Demain, j'espère, ce sera le tour de Marine Le Pen à se faire bombarder pourquoi pas d'œufs pourris. Avec tous ces mélanges, on arrivera bien à faire surgir une nouvelle ivraie.

 


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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 01:03

Il est temps de s'y mettre. 27 janvier, date incontournable. Mozart est né il y a 256 ans. Impossible de ne pas l'écrire mais pas la peine d'essayer de rêver à une quelconque similitude dans le genre même si moult génies du pipeau ou virtuoses du violon désaccordé pullulent sur la scène politique.

François Hollande a bluffé tout le monde avec son meeting réussi du Bourget. On ne sait que ça car la Terre entière en a parlé en une vaste caisse de résonance fiévreuse. Rien à critiquer dans cette vitrine. Beau travail de préparation du candidat PS, sa compagne, Valérie Trierweiler, est superbe et, heureusement pour lui, intelligente. Les prestations de la ou des sociétés de com ont été au top et la juteuse facture a peut-être été payée par les euros récoltés lors de la primaire mais on en connaîtra  le détail dans les comptes de campagne, ne soyons pas mesquins.
Miracle ! Ségolène sage comme une image ne fait pas de bourdes, les militants hurlent de bon coeur et le candidat n'a pas ânonné une seule fois. Exploit neurologique. Le discours du sauveur de la France, fluide et sans hésitation, a été porté aux nues par tous ses militants et seul, DSK, avec sa grande séduction surdouée mais sans fibre populaire, aurait pu
faire mieux mais bon, on connaît sa piteuse retraite.

Hier soir sur France 2, débat avec Alain Juppé. Le candidat Hollande, en tête des sondages, porté par les dieux cléments, ne semble pas trébucher d'un poil de rat, ou de dragon plutôt, puisque c'est l'année en question, bref, il est déjà président et Juppé bizarrement réduit au rôle de challenger, n'a pas la réplique assassine, il n'arrive pas à contrecarrer Hollande qui se pavane sur son dragon insolent . Mais où est-il allé chercher toute cette énergie surnaturelle ? Nicolas Sarkozy, vieilli et taciturne, paraît en dépression, une sorte de pantin déjà au piquet, "incredible, my dear !"
"Donnez-moi une mesure de croissance !",
martèle Hollande cinq ou six fois à Juppé à la fin du débat.

Juppé, classe distante, lui donne rendez-vous lundi pour donner la réponse qui sera forcément celle de Sarkozy. Il aurait dû lui demander le prix de la baguette comme l'autre, dans les temps anciens de la croissance souveraine, et Juppé se serait lamentablement étalé.
La fin du débat se fera dans le cafouillis classique de celui qui doit absolument placer le dernier mot car celui qui a le dernier mot a toujours…
En revanche, j'ai bien aimé la perfidie de Juppé en un dernier étalonnage désespéré, le doigt narquois tendu vers Hollande :
"Aucun candidat favori en janvier n'a jamais été élu !"
Na. Il y a du sorcier dans Juppé, c'est certain.

Vous imaginez, pour son discours de dimanche prochain, Nicolas Sarkozy refuser le combat ? Choisir le lâche retrait vers le toril plutôt que le duel sanglant ?
Comment savoir ? Mais, pour nous, obscurantisme en tétine, de changement il n'y aura pas. Nous continuerons de nager dans ces eaux nauséeuses en tentant désespérément une respiration ventrale, sinon, la crise !

Donc, vous disais-je, aujourd'hui, 27 janvier, n'oubliez pas…

    

 

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