Et si on faisait un peu de poésie dans ce monde de brutes aixoises ? Tous les candidats perdants doivent être dans un blues profond, le blues abyssal du perdant. Il faut commencer par évacuer le stress d'une campagne où ils se nourrissaient pendant des mois de résidus de cocktail, cacahouètes, chips, pizzas, rabâchant inlassablement les mêmes salades à la millième question identique, oublier cette gloire éphémère et grisante que procure l'intérêt des médias à l'affût du moindre faux pas, micros en main, caméra sur l'épaule, harcelant votre portable selon la faveur d'un sondage, tout sourire pour un oui, tout faux-cul pour un non. Pas facile de vivre loin de l'admiration cyclothymique des militants, un jour courtisans, traîtres le lendemain. Et ceux qui partent sur la liste du voisin haï, qui déblatèrent du jour au lendemain sur vous, devenu l'ennemi.
Le plus difficile doit être ce manque d'adrénaline, des salles électriques, des scènes podiums où adulé par la foule en transes, vous, tribun sublime, le cou racé, la mèche autoritaire vous promettiez regard brillant monts et chimères. Manque doit ENORME. Pauvres têtes de listes décapitées par leurs scores. Dur ! Dur ! Pour un directeur de journal de ne plus être courtisé par les candidats. A chacun son escalier d'orgueil. L'intégrité, l'éthique ou la déontologie? c'est complètement has been, non, ? Il faut vendre à tout prix, tirage oblige, qu'importe le contenu. Nicolas a déjà tracé le chemin. C'est son cadeau de président à l'ensemble de la presse. C'est un contenu qui paie. Pour l'instant il paye... mais il se trompe Sarko.
En France, il n'y aura jamais d'opium du peuple. Si l'ambition tenaille vos tripes et squatte vos méninges, ménagez vous. Six ans, c'est vite passé pour une ambition raisonnée. Il faut semer la bonne graine au bon vent. Et surtout, prendre le temps de lire "L'Art de la guerre" de Sun Tzu, fabuleux traité de stratégies gagnantes aux mille ruses entérinées pour vaincre ses ennemis. Il fait ses preuves depuis le Veme siècle av JC. Même Napoléon s'en est inspiré...
Mais revenons à la poésie. Le Centre des écrivains du Sud Jean Giono organise pendant 2 jours rue Gaston de Saporta à Aix les 28 et 29 mars entretiens, confidences, et rencontres entre auteurs. Tous vont parler de littérature et poésie avec intelligence et érudition. Entres autres, Nothomb subtile petite sorcière franco-asiatico déjantée, Simone Bertière grande historienne reconnue, et..., devinez, qui sera là ? Dominique de Villepin ! Fine fleur de nos hommes politiques, le plus grand, le plus beau, le plus poète viendra défendre la poésie française et son dernier né : Hotel de l'Insomnie, à Maynier d'Oppède rue Gaston de Sapporta à Aix en Provence. et, je vous le dis, il commencera par dire : - Pourquoi suis-je ici ?
HOTEL DE L'INSOMNIE