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Blog D'opinion Sur Tous Les Fronts !

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Hélène Pastore

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        Charlie 7 janvier 2015 

         Soutien indéfectible 

Agenda culturel local

Programmations actuelles

---lA CRIEEéjpgThéâtre de La Criée 

 

---theatre-du-gymnase-1368539733-28130Les Théâtres de Dominique Bluzet

    

---pav-noir.jpgPavillon Noir 

Stats du blog

Malgré sa longue pause 2014-2018, le blog a quand même eu en moyenne près de 10.000 visites/mois. Pour la reprise 2018, 3000 visiteurs uniques en 48h pour ce 1er article 2018 ! 

Grosse activité sur Twitter mon activité principale, ce site servira de support pour un autre type de relais, j'attends  la municipale 2020 devil

Les articles les plus lus en 2019 :

1 : Trets, les Féraud, et la secte Soka Gakka

 2 : André-Pierre Gignac, carton rouge pour une poussette

 

Trombinoscopes, Memento

Messages permanents

identifiant du blog : Hélène Pastore. Ne pas confondre avec Hélène Pastor assassinée à Monaco...

Le modérateur est mis ou retiré selon la teneur des articles. Ceux qui seraient dégradants, insultants sont immédiatement retirés ou non publiés. Par temps de pause du blog les commentaires ne sont pas activés.

- Petit marché minable, au sujet du pillage par le journal La Provence édition Pays d'Aix (Nicolas Rey rédacteur en chef) par Romain Capdepon de mon article exclusif sur André-Pierre Gignac  sans même me sourcer (qui a fait le tour des médias européens en quelques heures jusqu'au plateau de Canal+ le soir même info relayée au nom du journal La Provence), le directeur de publication, Philippe Minard, a été contacté par lettre en AR mais n'a pas daigné me répondre... Je n'hésiterai pas à donner toutes suites prévues par la loi à la moindre récidive.- La Cour de cassation vient de défendre les droits de libertés de la presse aux blogs, mêmes anonymes, Article sur le site RUE 89.

- Messages de remerciements : Je remercie chaleureusement tous ceux qui m'ont soutenue pour la tempête provoquée par l'article 'Trets, les Féraud, et la secte Soka Gakkai" , mails et commentaires sur ce blog (je n'autorise plus les nouveaux commentaires sur cet article, agréables ou insultants). Merci entre autres aux big boss nationaux Jacques Rosselin  Alexandre Piquart (Le Monde). Pour info, Jean-Claude FERAUD, UMP, toujours maire de Trets, n'a jamais été inquiété ni même interrogé par la presse locale bien trop peureuse de s'attaquer à la Soka Gakkai. L'article est un des plus lus quotidiennement dans le blog.

Je remercie infiniment mon avocat et ami Maître Benoît Petit pour son total investissement et son engagement sans faille dans mon assignation intentée par la Soka Gakkaï en 2010. En effet, la SG se portait partie civile en portant plainte pour diffamation pour mon article Trets, les Feraud, et la secte Soka Gakkaï  - Détail :

- Procès du 15.02 2013 au TGI de Paris (17eme chambre), décision du 29.03.2013, je suis relaxée  
- Appel de la SG : audience le 29.01.2014. Le 27.03. 2014 la Cour d'appel de Paris confirme la 1ere décision
- Pourvoi en cassation de la SG le 28 mars 2014


Le 19.12.2014 / ORDONNANCE DU PARQUET DE LA COUR D'APPEL, 34 RUE DES ORFEVRES, 75055 Paris :

-l'Association culturelle Soka Gakkaï et l'Association culturelle du bouddhisme de Nichiren, parties civiles, se désistent du pourvoi par elles formé le 28 mars 2014 contre un arrêt de la Cour d'appel de Paris, chambre 2-7, en date du 27 mars 2014 contre Mme HELENE PASTORE du chef de diffamation publique envers un particulier-  Procès gagné ! Mon article est donc protégé par un jugement de justice de mon pays. 

Je remercie Marianne de m'avoir publiée ainsi qu'à l'équipe de Jacques Rosselin pour avoir sélectionné mon blog parmi les 100 meilleurs blogs féminins de France

 

18 février 2018 7 18 /02 /février /2018 08:56

Jeudi 15 février, Macha Makeïeff, à la tête du Théâtre national de Marseille La Criée, proposait dans sa petite salle une soirée dédiée à Lacan et l’amour, Lacan à minuit. 5 intervenants au menu : Philippe Bera (éditeur, membre de l’École de la Cause freudienne, ECF), François Rouan (peintre), François Regnault (philosophe, membre de l’ECF), le médiatique psychanalyste Hervé Castanet, et Macha Makeïeff elle-même. Le programme annonçait une discussion. La salle était bourrée de curieux, comme moi, ou d'adeptes comme l’ami qui m’accompagnait. Mais lui, on ne peut plus rien faire pour lui.

Décor. Macha Makeieff est assise sur une chaise de profil, seule à quelques mètres des 4 autres qui eux font face au public. Elle regarde donc la tablée latéralement et pas le public. Posture du psy à l'écoute. Mise en scène narcissique. Lacan se profile. En face d'elle, un pupitre qu'elle seule utilisera lors de ses lectures. Elle a un micro HF à l'oreille, les autres ont chacun un gros micro devant eux qu'ils utiliseront dans leur temps de parole. Tous ont leur texte devant eux.

Aucune présentation. Le public se doit d’avoir bossé son programme ou de connaître ces quatre perroquets lacaniens. Hervė Castanet, premier à prendre la parole avec une surprenante voix de Lacan, brosse dans le sens du poil le théâtre et le génie de sa directrice ici présente dans sa quête artistique. Longue introduction lechetteuse. Le public attend la saucée divine. Pour Jacques il est venu.

Quand Macha Makeieff enfin se lève et rejoint le pupitre, je me suis crue enfant à la messe. Long texte d’une voix soporifique de Sainte Thérèse d’Avila (carmélite espagnole du XVIs) et de la mystique brabançonne, Hadewijch d’Avers (XIIIs). "(...) l'amour... oui... l'amour... l'amour...", multiples pauses avec un regard d'outre-tombe les yeux fixes. Macha est de noir vêtue. Elle porte un long manteau, pantalon, des lunettes de soleil plutôt rondes qu'elle met de temps en temps quand elle ne parle pas, assise sur sa chaise. Certainement pour se protéger de l’éblouissement de cette Cène-là devant elle, mais ils ne sont que quatre...

Elle poursuit, Trotsky hiératique, déesse noire coiffée de certitude sacrée. Ha "l'amour... oui... l'amour... l'A-mour... est Tout." Le ’Tout’ est planté comme une évidence universelle d'une note basse et étouffée. Comme Thérèse d’Avila ’qui jouit de ce qu’elle ne comprend pas’. Long silence en guise de point. Et les points elle adore ça Macha. Quand elle a fini sa divine parole, la déesse redrape ses voiles mal amidonnés qui eux se marrent bien. Et s'assoit sans bruit. Même sa chaise est coite. D'un cil elle ordonne aux autres attablés de prendre son relais éclatant. Mais la salle s’ennuit. J'entends chuchoter dans le rang derrière, "c’est chiant, mais que c’est chiant". Bon, ça commence quand Lacan ?

François Regnault avec son ’Quel amour ? Courtois’ et Encore’ d’Hervé Castanet furent transparents, quasiment aucune analyse psychanalytique et très peu de liens sur le thème annoncé. Aucune détronche en perspective. Shit. Enfin, un bref passage d'un extrait du séminaire 21 de l'idole en question sur le programme, ’Lacan, psychanalyse et amour’. Puis, présenté par l'éditeur Philippe Bera, une projection du film de son voisin de table le peintre François Rouan ’De la ressemblance’ (présenté à la villa Médicis) projection sur, je cite Rouan, "les différentes strates de l'amour". En fait le film n'est qu'une série de photos de jeunes filles nues, vulves offertes, qui se croisent ou se superposent (d'où les strates) sur une bande-son musicale style Vangelis. Les rires et réflexions des jeunes modèles rythment la musique. Attention, François Rouan est un spécialiste du tressage et fut proche de Balthus et de Lacan.

Rouan explique au public hébété qu'il avait filmé et enregistré pendant 3 semaines une dizaine d'heures par jour ces jeunes filles, l'ennui, la douleur des longueurs des poses les poussant tôt ou tard à réagir. Elles étaient séparées par un miroir sans tain. Lui, silencieux, dans l'oeil de sa caméra, Woody Allen appliqué, attendait la fulgurance des famous strates de l'amour qui ne saurait tarder. Il signale que les modèles devaient être soutenues par des Atlantes lesquels ont été finalement coupés au montage. Et bien croyez-le ou pas, le miracle alors qu'il ne l’attendait plus a eu lieu le dernier jour de tournage. Bon... et Lacan dans tout ça ? 

Bref, ce gros dégueulasse n'a pas vraiment convaincu car entre la Macha outretombeuse, le psy inexistant, le cinéaste pervers artistique et la tête d’affiche Lacan absente, les gens en manque ont commencé à partir petit à petit. Pendant ces 2h30 (oui oui !) de lectures sans interruption, on entendait le craquement des marches sous les pas des gens fuyant petit à petit. Bruit constant, grinçant, permanent, qui faisait grimacer les sublissimes intervenants. Seule, Macha-la-Magnifique, de profil avec ses lunettes-écran, plutôt proche de l’escalier de la sortie, restait dans son marbre noir. No réaction terrestre.

Conclusion. Bien joué au niveau de la com accrocheuse et menteuse. Petite maligne Macha Makeieff. Mais c'est pas sûr que ça marche une autre fois. La salle de 262 places de moitié s'est vidée une heure avant la fin. Maigres applaudissements. La déesse noire s'est éclipsée en une fraction de seconde certainement téléportée par Sainte Thérèse tout là-haut furieuse contre ce public de mécréants idiots. Mon ami est parti lui aussi furieux d'avoir supporté ses multiples crampes et juré sur Lacan qu’on ne l’y reprendrait plus. Lacan, marque d'une lessive qui ne lave jamais. 

Game over.

#machamakeieff #philippebera #françoisrouan# #hervecastanet #Françoisregnault

-Macha Makeïeff -Philippe Bera -François Rouan -Hervé Castanet -François Regnault

Hadewijch d’Anvers (poétesse mystique branbaçonne du XIIIs) : https://www.babelio.com/livres/dAnvers-Hadewijch-dAnvers--Une-femme-ardente/363407

L'extase érotique de Sainte Thérèse d’Avila : http://nuageneuf.over-blog.com/article-sainte-therese-d-avila-extrait-115672998.html

 

 

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1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 09:58

Les municipales 2014 sont bouclées. La gauche a perdu 155 villes de plus de 9000 habitants mais a raflé à l'UMP quand même trois villes, mais oui… Avignon, Douai et Ô miracle, Lourdes ! Chez nous la municipale s'est plutôt bien passée. Tranquille. L'UMP Maryse Joissains a remporté la mairie d'Aix avec un beau 52.61% de voix contre le pitoyable PS, Edouard Baldo, avec ses 36.49% et Catherine Rouvier, RBM, 10.89%. Petit rappel : En 2008 le PS Alexandre Medvedowsky au coude à coude avec Maryse Joissains (44.28%), cognait ses 42.94% à la porte de la mairie qui ne s'est pas ouverte, mais qui a failli. Il avait bénéficié des voix du dissident Michel Pezet (10.14%) qui s'était rallié, enfin qui avait fait semblant, mais le résultat était là.

Dixit Le Monde du 30 mars qui commente la réussite de Maryse Joissains : "La dénonciation de la métropole, "annexion d'Aix par Marseille", a été un de ses principaux thèmes de campagne face à un adversaire socialiste néophyte en élections". L'incapacité politique de l'investi PS, Edouard Baldo, n'a pas échappé aux pros de l'info. Mièvre campagne, pas même une bagarre entre avocats lors des débats pour nous faire au moins lever un de nos sourcils blasés. Pas même un petit trac salace tant les écarts étaient prononcés. Il y en a bien eu un, distribué par un colistier que je ne citerai pas, mais qui n'a pas pris. Même pas un feu de paille. Logique. Car les électeurs s'en fichent, ou baissent les bras. Ici on a l'habitude des élus condamnés, réélus, car tous ont tété ou tètent toujours sans scrupule au même biberon. Feuilleton sans fin, c'est notre Plus belle la vie locale. Bref, Une campagne sans intérêt où les dés non pipés étalaient déjà le résultat dès son lancer. Donc 42 sièges à pourvoir pour Maryse Joissains, 10 pour Edouard Baldo et 3 pour Catherine Rouvier.

Au sujet de ses sièges, on remarquera que l'élu Jacques Agopian tant montré du doigt se retrouve avoir presque réussi son coup. Chouchouté par ses incompétents pairs, il monte tranquillement les marches et devrait se trouver très vite à siéger au moindre désistement de ceux qui le précèdent. Noëlle Ciccolini (comment a-t-elle pu s'embarquer dans une telle galère !) tiendra-t-elle longtemps à ce siège ? Jean-Jacques Politano, président du Tribunal de commerce, a d'autres cas à fouetter, non ? Gaëlle Lenfant, Lucien-Alexandre Castronovo, eux, s'y accrocheront, ça c'est sûr, mais on peut se demander ce qu'ils apporteront comme nouvelle sève. Question. Pourquoi Jean-David Ciot a mis en 27ème place, donc difficilement éligible même avec de gros retraits, Pierre-Olivier Salles, son attaché parlementaire, seul colistier qui aurait pu apporter grâce à sa jeunesse, ses études et sa vive intelligence politique un nouveau souffle, une belle énergie ? Mystère…

Pour la plupart des élus de ce nouveau conseil municipal ce seront des retrouvailles, les Copains d'avant vont festoyer. Rien ne change. Les procédures en cours contre Maryse Joissains ? A mon avis cela ne changera pas grand-chose, qui ne pratique pas le népotisme ? L'élu orphelin misanthrope ? Et puis il y a les appels et cassations etc, bref, aucun problème. Huit ans de procédure pour le délictueux salaire d'Alain Joissains… Maryse Joissains a gardé en 2ème position, Gérard Bramoullé, d'ailleurs excellent aux finances, et à la cinquième place, Sophie, sa fille, qui assurera son relais en cours de mandat. Mais Sophie Joissains risque d'attendre longtemps l'abdication de sa mère, si elle la désire. Regardez Elizabeth d'Angleterre, son fils le prince Charles se lyophilise depuis 66 ans !

Maryse Joissains est réélue par manque de guerre. Encore fallait-il vouloir et pouvoir prendre la forteresse des Joissains. Quels sont les guerriers aptes ? Qui sont-ils ? Où sont-ils ? Comment la gauche aixoise présente à cette municipale, qui profite toujours du réseau guérinien et de ses avantages, a pu élire à la primaire un inconnu inapte, pauvre marionnette pathétique mais faisant partie du giron du barreau local, allant jusqu'à refuser la fusion avec François-Xavier de Peretti ! Elle peut être certaine d'être la parfaite représentation d'une époque révolue avec une image de militants, bornés, frustes, médiocres, étriqués, primaires et sans projection. De nos jours, comment l'esprit de parti peut-il encore perdurer, il n'a plus de sens et altère les jugements. Le plus insupportable, c'est de les entendre dire après la déculottée des urnes aixoises, 'François Hollande nous a tués ! Allez, on se reprend, unissons-nous, on va gagner la prochaine fois…' Poisson d'avril !


                                                    aix-2014-municipale-2emetour m

 

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27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 14:10

Quand on est arrivé en tête dans 88 bureaux sur 90, on peut regarder ses adversaires avec une certaine délectation condescendante. Comme prévu, Maryse Joissains a pulvérisé les têtes de listes avec 37.79 % de voix, suivie en débandade derrière elle par Edouard Baldo, PS, 19.65%, Bruno Genzana, (DVD), 11.32%, Catherine Rouvier, RBM (ou FN), 10.42% et un surprenant 8.10% pour François-Xavier de Peretti, DVC. Les piteux 19.65% d'Edouard Baldo ne sont pas issus uniquement du mécontentement national. L'homme n'a aucune étoffe politique, aucune conscience politique, aucune stratégie politique, un parachuté in extremis par manque de candidat de gauche on ne sait pourquoi. C'est un laborieux, il n'y a qu'à l'observer, l'écouter pour s'en rendre compte. De tempérament borné et indécis, il adopte depuis le début de campagne une attitude de navigation à vue car inapte à déléguer ou écouter des conseillers aguerris, s'il y en a auprès de lui ce dont je doute fort. Amateurisme ou vieille école qui n'agit plus. Hey ! Les vétérans ! On est en 2014 ! Car Edouard Baldo sait très bien qu'il n'est pas compétent pour la place briguée qu'on lui a imposée à 'l'insu de son plein gré'. Mais jeter l'éponge aurait quand même été assez mal vu dans la grande famille du barreau à laquelle il appartient. Et il y tient. Pour une fois qu'il pouvait s'illustrer ! Mais aujourd'hui, il a enfin un prétexte pour se retirer avec de faux honneurs. Ensuite, il répétera inlassablement que c'est le désatreux contexte national qui lui a fait perdre la mairie, ce qui est faux. Il en est totalement responsable. Après le désistement de Bruno Genzana, pour le jeu des alliances du second tour, refuser la fusion avec François-Xavier de Peretti est une aberration politique ! Comment peut-il oser dire qu'il l'a refusée à cause de la mise en examen d'Alexandre Medvedowsky alors qu'il discute de cette mise en examen avec son référent légitime, son principal soutien qui intervient à tous ses meetings, le député du Pays d'Aix, Jean-David Ciot, lui-même mis en examen mais lui pour recel et détournement de fonds public ! Et que fait-il de Jacques Agopian, 6ème sur sa liste, déjà condamné ? Il se fiche de qui avec son étendard de l''Ethique' ? De personne. Il ne veut pas y aller..., 'un point c'est tout', expression récurente dans ses réponses. Il lui faut un prétexte, et le prétexte est tout trouvé.

Lors du débat sur LCM, mercredi 26 mars, Edouard Baldo est saisissant d'amateurisme, d'inconstance, de fébrilité. Trois avocats candidats à la mairie d'Aix présents sur le plateau pour débattre. Maryse Joissains, Catherine Rouvier et Edouard Baldo. On peut prétendre à une certaine dextérité rhétorique engrangée par de nombreuses années de pratique à la barre. Il ne cessera, pendant cette heure de présence et à chaque intervention de ses adversaires ou aux questions des journalistes, à occuper ses mains, écrire on ne sait quoi, barrer, raturer, consulter ses feuilles, toucher sa veste, bouger ses épaules, preuve d'une mauvaise maîtrise, peur de l'affrontement car il ne connait pas le fond des problèmes évoqués. Ses deux adversaires féminines, elles, sont bien plus à l'aise que lui. Catherine Rouvier, coiffure négligée, calme et sûre d'elle, déjà plus moderne a un Ipad qu'elle consultera une fois à la fin du débat. Quant à  Maryse Joissains, pff… aucun besoin de fiches ! Son cerveau fonctionne à plein rendement avec une incroyable mémoire vive dotée d'un processeur sans cesse alimenté. Elle canardera sur ce politique-amateur (qu'elle a connu lors de ses études) des réponses scud avec la dévorante aisance du grand animal politique déjà rassasié. Elle ne se départira jamais d'un sourire narquois, parfois même, une sorte de pitié navrée en regardant Edouard Baldo se dépatouiller lamentablement comme un mauvais étudiant de l'IEP.

Sur la métropole, sujet totalement maîtrisé par elle, Edouard Baldo, qui est pour, invoquera l'économie mondiale, l'Europe, l'Afrique, en lisant ses fiches et en tentant de terminer sur une phrase qui devrait cogner mais qui, assenée avec une tel manque de conviction, fait éclater de rire. "Nous avons les capacités à être une véritable locomotive !" Qui ? Le PS ? Lui Edouard Baldo ? Maryse Joissains affiche un sourire de plus en plus radieux. Elle déguste savoureusement l'amateurisme étalé de son pseudo adversaire politique avec son minable et logique 19.65%. Cet homme a travaillé avec Badinter ? Sérieusement ? A la photocopieuse ? 

Au sujet de la charte Anticor qu'il a signé et si François-Xavier de Peretti dit la vérité dans son communiqué de presse, Baldo ment quand il dit ne pas pouvoir fusionner avec lui à cause d'Alexandre Medvedowsky mis en examen car l'article 7 de la charte demande seulement de retirer la délégation de l'élu mis en examen. "Le candidat signataire s'engage à suspendre les fonctions exécutives et les délégations d'un élu mis en examen", ce qui est logique. Dans une période de campagne, on peut avoir une mise en examen lors d'une enquête.  Personne n'est à l'abri. Car Alexandre Medvedowsky alors témoin assisté dans le cadre de l'enquête du juge Duchaîne sur Jean-Noël Guérini, en tant que président de l'Arbois, a été mis en examen sur des avenants pour des marchés publics passés par l'Europôle de l'Arbois. Que je sache, cet homme n'a jamais été condamné ! On est loin de la mise en examen de Jean-David Ciot impliqué dans un recel de détournements de fonds public ! Dans la vidéo-débat d'LCM, Edouard Baldo répond à la journaliste d'Anonymal qui s'étonne de son refus à fusionner avec FXDP. Ce dernier a fait un communiqué de presse relatant chronologiquement et dans les détails les multiples tractations infructueuses avec EB. Il démontre qu'Edouard Baldo était au courant la veille du dépôt des listes du retrait envisagé de A.M. Edouard Baldo donne à la journaliste son incroyable explication à grands renforts de tics fébriles :

(…) Notre conseiller général Alexandre Medvedowsky, j'avais rendez-vous à 15h à la préfecture, je suis arrivé le dernier pour déposer ma liste et c'est à 14h30 qu'on a appris, quand on était sur le chemin de la sous-préfecture, que (petit gloussement) 'il' était d'accord finalement pour ne plus être candidat, c'est dommage, trois heures avant, quatre heures avant c'était plus facile et je n'ai pas pu rencontrer Monsieur de Peretti qui n'était pas disponible et… "- " il vous restait trois heures quand même !"- "Oui mais on pouvait pas. Quand vous y êtes à 15h il faut ensuite faire faire les listes, les envoyer à l'imprimerie etc, enfin tout le monde connaît ici, on est trois à connaître ce genre de choses, on était dernier carat 15h, donc voilà on ne peut plus, c'est tout."

Et il s'enferre. Ne veut rien reconnaître de son incapacité au rassemblement. Edouard Baldo estime ne pas avoir de responsabilité sur ce manque de report de 8% : "les Aixois sont des électeurs, les électeurs vont venir voter, ils ont un choix en trois parties, c'est tout, ils assumeront leur choix, un point c'est tout, moi je pense que personne n'est propriétaire de ses voix, personne, ni les uns, ni les autres ni Mme Joissains, ni Mme Rouvier, ni moi-même, on n'est pas propriétaires de nos voix, les électeurs (sa voix tremblote) dans l'isoloir font très exactement ce qu'ils veulent, et bien ils prendront leur responsabilité. Il ne fera que répéter ces phrases vides de sens comme excuse aux journalistes qui s'étonnent et reprendront son étrange perception de la responsabilité. 

Six ans de perdus. Ces manques d'intelligence, d'inconscience politique sont un véritable sabordage pour les électeurs de gauche qui se retrouvent encore plus démunis. Ce matin, le PRG, Jean-Luc Mélenchon, invité chez Leymergie, disait. "Le PS préfère voir passer la droite plutôt que de s'allier avec nous. Sectarisme". Edouard Baldo a choisi. Il a choisi la facilité. La fuite. Cet homme n'aurait jamais dû être adoubé par ses pairs. Il n'y a qu'à le regarder pour se rendre compte de son incapacité, aucune trempe politique. Il a peut-être essayé et encore. Plutôt que d'être constamment sur le terrain, il a passé la plupart de son temps dans son petit bureau de permanence à recevoir toute la journée ceux qui venaient demander quelque chose comme les malins petits jeunes de quartiers. Ca le rassurait. Il était quelque part dans son cabinet d'avocat. La dynamique en action ? Aix en dynamite oui ! L'homme qui fuit a peur de la fusion, normal, l'arme nucléaire, c'est Maryse Joissains qui la détient. Et si je puis dire, bravo à elle ! 

 

                        Lien sur la chaîne LCM, débat du 26 mars partie 1

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11 février 2014 2 11 /02 /février /2014 16:47

Jeudi, je l'ai lu sur Fb, c'était l'anniversaire de Jacky Lecuivre. Il est né le jour de la Saint Gaston. Le pauvre, parfois il y a des coups du sort franchement ridicules que l'on traîne malgré soi toute une vie. –Tu es né le 6 février ?Oui.Le jour de la Saint Gaston ?Ben oui… D'autres peuvent être miraculeux comme pour Maryse Joissains née un 15 août jour sacré qui fête la Sainte Vierge ! Là on ne peut rien faire. La Sainte Vierge et Marianne, impossible conjugaison. Trop près du divin, Maryse, inaccessible torera avisée qui résiste à toutes les cuadrillas intergalactiques de l'arène politique, mais sa résistance n'est possible que grâce aux bouées juridiques qu'offre notre justice et à ses lenteurs pachydermiques. Trop forte Maryse. Mais bon, avec elle au moins c'est clair. On sait. Cette bête politique indétrônable qui excelle à jouer les pleureuses martyres devant les micros finit par forcer l'admiration. Car, aujourd'hui, elle a une avenue devant elle. Des adversaires affaiblis par le désastreux contexte politique national avec l'impopularité d'un François Hollande ridiculisé jusque chez les Pygmées, et un fringant Nicolas Sarkozy qui concocte son retour, qu'elle a toujours soutenu et que beaucoup de Français commencent à regretter. Bref, Maryse Joissains devrait logiquement rester vissée jusqu'en 2020 au balcon de la mairie sous les yeux bienveillants de sa sainte patronne. Cette municipale, aux mêmes acteurs qu'aux précédentes, ne changera rien pour le grand nombre d'Aixois habités par le désir de s'abstenir à voter pour une telle classe politique. Peu importe l'abstention, les bulletins blancs ou nuls. Ces prétendants à la mairie appliquent les mêmes attitudes immorales sans qu'aucune réflexion ne vienne frôler le mot 'éthique', la fameuse éthique quelque part séquestrée dans leurs cerveaux.

Résumons les quatre listes en cours : 'La force pour Aix' , Maryse Joissains, UMP, en mire d'un 3eme mandat. Elle "défend les valeurs de Marine Le Pen", donc, elle ratissera large et dira qu'elle a gagné seule contre tous. 'Ensemble avec vous', François-Xavier de Peretti, SE, ex-centriste, adoubé par Alexandre Medvedowsky, PS, ex-investi pour la municipale 2008. 'Aix pour atout', Bruno Genzana, UDI, ex-UMP, qui rentrera la queue basse au bercail UMP au 2eme tour. 'La dynamique en action', Edouard Baldo, PS investi, qui s'alliera au 2eme tour avec FXDP, je dis qu'il s'alliera avec FXDP car, le bruit a couru d'un sondage (secret bien sûr) fait il y a quelques temps donnant FXDP 1ere liste d'opposition au coude-à-coude avec Maryse Joissains, Edouard Baldo 5 points derrière et Bruno Genzana très bas. C'est ce qui circulait dans les coulisses de campagne en décembre 2013. J'en profite pour lancer un appel aux protagonistes de ce sondage pour que je puisse l'afficher, s'il existe…

Localement, on s'amuse assez bien dans cette municipale. Fin janvier, on voit un Jean-Noël Guérini jetant une nouvelle farce et attrape à voter François-Xavier de Peretti, lequel se serait bien passé de ce venimeux soutien et de son retentissement. JNG sait parfaitement que son appel à voter est une malédiction lancée. Délectations. Il a son cartable rempli de coups de poings dirait Nougaro, un cartable surtout rempli d'une multitude de bombes qu'il lancera ou négociera selon ses humeurs et besoins. Délectations à venir. Maryse Joissains, elle, n'a pas encore sorti la grosse artillerie nucléaire, c'est encore trop tôt, elle aura lieu au deuxième tour. Elle aussi s'amuse, comme de déclarer à la presse vouloir saisir la Commission des comptes de campagne sur le soutien affiché d'Aurélie Filippetti à Edouard Baldo, la ministre alors présente dans la ville le 3 février pour les Victoires de la musique classique au GTP. Et le déplacement de Jean-François Copé en 2009 pour la soutenir ? Combien a-t-il coûté ? D'ailleurs, qu'apporte la visite de la ministre de la Culture ? Rien. Sauf une photo de plus à exploiter dans le CV Baldo. En fait, Maryse Joissains s'en fiche. Enfantillages. Elle aiguise juste ses faux ongles américains.

Edouard Baldo, lui, est né le jour de la Sainte Clémence. Douceur, indulgence, miséricorde. Pas très porteur comme saint support pour une 'dynamique en action'. De tempérament affable et sans consistance, cet avocat international sûrement brillant dans ses dossiers, est bien indolent dans le rôle politique. Il a été adjoint sous Félix Ciccolini à 29 ans et conseiller municipal sous Jean-Pierre de Peretti de 36 à 42 ans, des lustres ! Expérience de terrain, aucune depuis 25 ans. Au début de cette campagne municipale, il a choisi comme étendard le seul mot perroquet rentable actuellement dans l'hexagone : éthique. Ethique. E-THI-QUEUUU. Encore faudrait-il que l'on définisse quelle forme d'éthique on veut défendre, mais bon. Il s'entoure de deux figures intègres de la politique aixoise, Noëlle Ciccolini, PS, et Lucien-Alexandre Castronovo, ex PRG, qui est défini comme son 'animateur de groupe de travail de l'éthique', lourde responsabilité... Pour montrer la pureté de son engagement, Edouard Baldo signe solennellement la charte Anticor (qui ne le ferait pas ?) pendant que François-Xavier de Peretti crée la sienne, 'Charte éthique et de bonnes pratiques', qui est objectivement bien plus adaptée à la situation aixoise. Lui au moins part d'Aix pour penser son action.

Ethique, E-THI-QUEUUU ! Et voilà notre Edouard Baldo parti avec son étendard sur l'épaule dans les rues aixoises. Comme c'est agréable d'être reconnu et salué par tous ces braves gens. Ils sont si sympathiques. Tiens, un petit calisson de chez Béchard par-ci, un chocolat de Puyricard par-là. Et on déambule du Cours Mirabeau aux rusées cités hostiles, et on serre les mains moites, on embrasse avec bonheur l'enfant morveux dans les bras de sa mère. Comme c'est agréable de se sentir important. Il faut aussi apprendre à promettre, à écouter la masse grouillante toujours un peu dangereuse qui veut aussi toucher, dévorer quelque chose, bref, pas vraiment simple pour quelqu'un qui un an auparavant ronronnait tranquillement sa carrière d'avocat dans son vieux fauteuil club vintage. Comment devenir un leadership, un orateur, un tribun ? Le ton de ses discours est ennuyeux, sans relief. Et puis surtout, il faut savoir fédérer une équipe, lancer l'énergie suffisante pour que chacun se dépasse dans son rôle attribué. Car là, il ne s'agit pas de décrocher sa thèse sur La danse du cheval blême ! On ne se définit pas chef de meute comme ça d'un claquement de doigts ! En face vous avez les Joissains ! Des loups aguerris, aux meutes tout-terrain, fidèles et structurées, capables de dévorer n'importe quel contradicteur de Maryse qu'il soit beauf, middle-class, intello, aristo, ou malentendant. Souvenez-vous de notre famous avocat local, Michel Pezet, alors candidat dissident PS en 2008, il électrisait les salles de meeting avec sa cravate Hermès, galvanisait Marie-Chantal, Léon, ou Mohamed, et regroupait sa meute en goguettes d'un coup sec de pipe agacée sur sa boite à tabac Capstan. Non mais ! Là, ça avait de la gueule ! Bon, j'exagère un peu mais pas tant que ça… 

Et pourtant, pendant la primaire, la 'dynamique' semblait avoir pris corps. Edouard Baldo, sombre inconnu pour les Aixois, se retrouvait décrochant l'investiture PS certainement à l'insu de son plein gré ou à son grand étonnement grâce à une toute petite équipe en phase au potentiel efficace. Le départ de ces éléments moteur, qui lui ont assuré cette victoire, a été déterminant pour la suite. Sans poigne au sommet, sans addiction électorale, les nouveaux imposés par Jean-David Ciot, député du Pays d'Aix, premier secrétaire du PS des BDR, ont rapidement divisé, formé des clans. Plus tard, il a fallu ouvrir la porte aux vieux barons et baronnets en place, ces pseudos réservoirs de voix, dont quelques-uns infectent par leur présence chaque apparition d'un candidat. Jean-David Ciot dicte l'ouverture du rassemblement républicain sans tenter de récupérer, par exemple, un Jacky Lecuivre, qui pèse 'peut-être' quelques centaines de voix mais qui est né le jour de la Saint Gaston. Ca se défend.

L'éthique, l'ETIQUEUUU ! "Nous n'avons pas d'apparatchiks ou de courtisans mais des hommes et des femmes de terrain dont l'ambition est de servir la ville et ne pas se servir". Le 29 janvier dernier, Edouard Baldo dévoile sa liste où se trouve en 7eme position le grand ennemi de Lucien-Alexandre Castronovo (5eme position), Jacques Agopian, qu'il torpille sur son blog depuis 2008 : Jacques Agopian, le "menteur et malhonnête", Jacques Agopian (en tête sur la liste PS de l'appareil local), qui "s'est vautré dans le déshonneur" en "mensonges et bassesses", Jacques Agopian (en 2007 condamné pour outrage et rebellion sur agent des Douanes),  "sans morale et… complice des Joissains", Jacques Agopian (à la vice-présidence de la Communauté du Pays d'Aix d'avril 2008 à juillet 2009), "pour une délégation bidon à la CPA à… 2712,41 euros mensuels", petit calcul : 2712,41€x15= 40.686.15 €. En effet, ce dernier n'a pas hésité le 16 mars 2009 à faire à Alain Joissains une attestation 'mensongère' (reconduite le 5 mars 2010) pour tenter de confondre l'ex-PRG défendant courageusement la ville dans la fameuse affaire du litigieux contrat de salaire. Sa première attestation a été faite au moment où il avait obtenu ce poste de vice-président, Maryse Joissains, présidente de la CPA, dira 'jouer l'ouverture'… Ces attestations (ajoutez celles de l'élue Catherine Sylvestre) "étaient si complaisantes qu'elles n'ont pas été retenues par le Tribunal administratif" dixit Lucien-Alexandre Castronovo alors légitimement furieux de ces basses manœuvres. Très proche d'Edouard Baldo, intègre, image-appât de campagne, pourfendeur acharné de l'ETHIQUEU et de ses valeurs intrinsèques, comment 'LAC', 'animateur de groupe de travail de l'éthique' d'Edouard Baldo, a-t-il pu accepter pareille alliance ? Et alors ? Elle est où là l'éthique ?

Lors de cette présentation de liste au Palais des congrès, on voit sur une photo publiée, Edouard Baldo encadré par Jean-David Ciot et André Guinde. Autre soutien fatal, André Guinde ! On cauchemarde. 76 ans, cacochyme membre conservateur de l'Ordre ripoux de Jean-Noël Guérini. Quelle est sa puissance d'action dans cette municipale ? A mon avis, elle est nulle. Sur la photo, Edouard Baldo a la main posée sur l'épaule d'André Guinde. Tendresse. Que c'est beau cette entente affichée. AG n'est pas sur la liste 'la dynamique en action' mais son image aux côtés d'Edouard Baldo sera irrémédiablement associée à celle de Jean-Noël Guérini. Et le colistier Jacques Agopian, où est-il sur la photo ? Pour une fois trop à gauche (!), hors champ, il n'apparaît pas. Depuis le 'rassemblement' auprès d'Edouard Baldo, il se pavane, toujours au premier rang, prompt et si efficace pour les poses en premier plan. "Je suis quelqu'un de direct qui aime l'honnêteté et la franchise qu'elle que soit la situation. C'est vrai dans la vie de tous les jours et vrai en politique". Ce jour-là, Jacques Agopian a même fait la bise à Lucien-Alexandre Castronovo ! Quelqu'un a la photo ? L'éthique, l'ETHIQUEUUU, quelle éthique M. Baldo ?

Le pouvoir de la règle. Aucun ne veut s'y soumettre. Et pourtant, qu'elle soit juridique, morale ou tout autre, elle trace clairement la ligne de conduite issue par ses stricts fondements. N'ouvre pas la boite de Pandore, car la règle te protège. C'est valable dans toutes déontologies et tous les codes éthiques. Et si tu l'ouvres, ne te plains pas après. 


20140131EdouardBaldo
Photo La Provence

2008 Agopian

 

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Petite mise au point  avec le commentaire de M. Ghenassia, 33 jours après la parution de cet article du 11 février dernier.

 

 

Commentaire Laissé par : M.Ghenassia aujourd'hui à 04h48

  • La démocratie sans les électeurs, que devient-elle ?

    Cixi, la politique vous hérisse, elle fait pourtant vos choux gras. Après 8 mois de panne, vous vous en saisissez soudainement à nouveau. Comment feriez-vous sans elle pour activer votre brio ?

    Cette région PACA n’est pas la plus brillante quant à son personnel et  ses comportements politiques, c’est le moins qu’on puisse dire, on est d’accord. Vous polarisez sur Aix et sur l’équipe Baldo avec laquelle vous réglez visiblement un compte. Vous traitez par ailleurs de façon très valorisante FX de Peretti ; il est vrai que c’est le candidat soutenu avec beaucoup d’enthousiasme par votre avocat. Je ne vois pas cependant votre férocité à l’œuvre, ni l’éthique revendiquée par Maître Benoit Petit dénoncer  l’alliance gravissime de FX de Peretti avec le grand arriviste-mis en examen Alexandre Medvedowsky. C’est vrai qu’il y a tant à dire sur les uns et les autres.

    J’aime la critique, la satyre, le second degré, j’aime rire à la lecture de vos bons mots. Mais je ne perds pas de vue les millions d’hommes et de femmes morts pour la démocratie. Beaucoup de pays dans le monde n’ont pas encore le droit de vote. En toute désinvolture, vous vous mettez en valeur en démobilisant.

    Votre désir de faire monter les statistiques de fréquentation de votre blog, l’intentionnalité au sein de votre écriture ont construit, attiré, trié un lectorat triste par sa complaisance et son incapacité. Ils tournent en rond sur eux-mêmes, sans aucune conscience que vous les menez comme une clientèle qu’on fidélise. Leur génération, qui se laisse deviner, ne se renouvelle pas. Le milieu, idem. Rien d’alternatif.

    Flatteurs à votre égard, certes, vos commentateurs hystérisent sur le "Tous pourris", dans un consensus médiocre d'a-politisme petit bourgeois. Le niveau, la vulgarité d’une Brigitte se disant « citoyenne normale », traitant Liberté de « militant borné », quelle classe…Et vous dégustez sans bouger depuis plus d’un mois.

    Quelle part prenez-vous au bien commun, en quoi faites-vous avancer le schmilblick ? Les vannes de l’abstention et celles du FN ne sont-elles pas déjà suffisamment ouvertes ?

    Il eut été intéressant que votre énergie, votre talent, votre causticité permettent à chacun de prendre de la hauteur. Etes-vous, au fond de vous-même, réellement satisfaite de l’impuissance à construire, à proposer, à bâtir qui se dégage de ces pages ?

    Votre fond de commerce est un «Entre soi » sans avenir, ni jeunesse, ni altérité.

                                                                        -----
Cher Marcel,

 

Je constate que vous vous couchez tard ou vous levez tôt et aimez les 'satyres'. La politique ne fait pas mes 'choux gras'. Je ne vois pas comment un blog d'opinion peut rapporter quoi que ce soit de trébuchant à part se retrouver depuis des années devant des juges pour avoir mis le doigt sur le comportement choquant d'un élu local.

Je ne règle 'visiblement' aucun 'compte' avec Baldo ni avec son équipe. Je ne vois pas pourquoi je n'écrirais rien sur lui d'autant plus que cela semblerait suspect de ne pas le faire. Maryse Joissains, François-Xavier de Peretti, Alexandre Medvedowsky ainsi que Stéphane Salord n'ont pas été épargnés sur ce blog. Je ne vois pas pourquoi M. Baldo ne serait pas passé par ma moulinette. Et j'ai été soft. Car j'aurai pu aller beaucoup plus loin et parler d'un autre membre de la liste et vous savez très bien de qui je veux parler... Ce sera certainement le joker de Maryse Joissains pour le deuxième tour, si elle en a besoin... Mais la lecture intelligente n'est pas à la portée de tous. La seule à l'avoir comprise est Noëlle Ciccolini-Jouffret qui m'a envoyé un message adorable. En ce moment, cela ne doit pas être facile pour elle tous les jours. Elle a toute mon amitié.

Que je traite 'de façon très valorisante FX de Peretti' est faux. Sa thèse m'intéresse. Point. Qu'il soit devenu docteur et soutenu en pleine campagne est assez remarquable. Que mon avocat le soutienne est une décision qui lui revient et que je respecte. Il me connaît assez pour savoir que mes amis ne dirigeront ni exploiteront mon opinion politique. Et s'ils en prenaient ombrage, c'est qu'ils n'auraient rien compris à ma démarche intègre, mais ils ne seraient pas mes amis.

Au sujet des commentaires, de ma 'clientèle que l'on fidélise', que vous traitiez 'Brigitte' de vulgaire dans ses propos montre votre mépris, votre manque d'ouverture. C'est le récurrent problème avec vous, les vieux militants exaltés. Elle est déçue, le dit avec ses mots, elle est autant citoyenne que vous. L'article a buzzé, en effet. Malheureusement pour vous, le jour de sa parution a coïncidé avec un relais médiatique de mon article sur Pierre-André Gignac. Le blog était donc très fréquenté. Les sportifs ne s'intéressent pas tous à notre politique locale mais l'article a tout de suite été bousté. J'ai refusé beaucoup de commentaires trop agressifs contre Edouard Baldo, restent ceux qui sont corrects. Il n'y en a pas beaucoup, ce n'est pas mon problème. Vous oubliez la masse qui a lu et qui n'a pas commenté. Pour ceux qui ont réagi, la plupart ne sont pas des fidèles du blog, vous pouvez objectivement le constater. Plutôt que 'Brigitte', essayez de vous attaquer à 'Adagio Cantabile', fidèle du blog, qui argumente redoutablement. Son esprit démocratique ne fait aucun doute. Bizarrement vous ne le faites pas. Un peu, beaucoup macho Marcel ?

Au sujet de mon désir de 'faire monter les statistiques'. Sachez que les retombées sont négligeables. Les blogs ont leurs fidèles et ronronnent selon l'humeur du moment. Ce n'est pas ou peu de nuisance pour les têtes de liste. Pour les réseaux sociaux, Facebook concentre toujours les mêmes personnes en lien qui partagent entre eux. Autarcie sans intérêt. C'est tout autre pour Twitter qui ratisse plus large. Mais peu importe les statistiques. Les citoyens qui voteront ne sont pas idiots. Ils décideront en leur âme démocratique s'ils en ont une.

Quant à ma 'part au bien commun', ne pas faire 'avancer le schmilblick', maintenir 'les vannes de l'abstention et celles du FN', mon 'entre soi sans avenir, ni jeunesse, ni altérité', comme vous dites, vos écrits sont excités par la savoureuse adrénaline du militant dopé lors de chaque campagne électorale. Donc pas objectifs. La fameuse transe collective ou l'esprit de meute comme vous voulez. Ivre, votre exaltation retombera après l'élection. Et le temps sera long car il vous faudra attendre la prochaine pour retrouver les joies de cette dope. Nous ne sommes donc pas sur la même rive.

Bonne fin de campagne...

 

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18 octobre 2013 5 18 /10 /octobre /2013 23:01

Pendant qu'à Marseille Samia Ghali, incontrôlable, fait honte à tout le PS et que Patrick Mennucci, tente de calmer les esprits, à Aix la campagne des candidats pour cette primaire PS est enfin lancée avec de fameuses roucoulades avariées. Les autres, plus calmes, attendent le candidat officiel tentant de flairer celui qui sera le plus performant. Tous arpentent les marchés, cages d'escaliers, maisons de retraites, commerces avec plus ou moins d'ardeur. Car relancer et motiver la machine de l'appareil politique n'est pas évident. Enfin, quand je dis appareil, c'est un peu exagéré car l'appareil s'effrite de plus en plus compte tenu de la tiède motivation des jeunes et des nonagénaires plutôt en phase avec des urgences physiologiques. Mais le PS à Aix n'est pas le seul en faiblesse. Le centre lui, (enfin ce qu'il en reste) attend son moment et l'UMP, (je veux dire le FN) s'agite dans tous les souterrains possibles entretenus finement par Maryse Joissains depuis ses deux mandats.

Alexandre Medvedowsky, qui toisait du haut de la supériorité de son ego, j'allais dire QI, les autres candidats à cette primaire le 09 octobre dernier d'un, 'qui peut penser gagner la mairie sans De Peretti et moi ?', ex-candidat PS à la dernière municipale, big boss sur-occupé qui ne veut plus y aller (comme on le comprend), veut se venger du ladre Jacques Agopian autrefois son fidèle frère politique. Il soutient le winner centriste, François-Xavier de Peretti. Il est vrai que la philosophie n'a jamais enguirlandé qui que ce soit, mais bon, soyons cléments. Il faut croire en l'essor des plus atones dépressions. On attend avec impatience donc la mise en orbite du dragster Medvé-de-Peretti. Ça va péter le feu ! Ça va sentir la gomme sur le Cours Mirabeau !

Coté PS, Jacky Lecuivre, aux subjuguants sourcils broussailleux appelant la pince à épiler, quasi inconnu, seule heure de gloire en 2012, président secrétaire de section d'Aix. Depuis, il prétend avoir la légitimité. C'est aussi simple que ça pour certains. Entrepreneur nanti, il aurait servi 15 ans dans les Sous-marins Nucléaires, Lanceurs d'Engins, dans la Marine nationale ! Ca fait froid dans le dos… Quel surhomme ! S'il veut débroussailler Aix des Joissains, il lui faudra peut-être passer par une attaque nucléaire pour décrocher de la ville cette famille d'arapèdes, et, en ce cas, il peut par expérience professionnelle être l'homme de la situation. Pour l'instant, il est deuxième sur le premier tour de cette primaire avec 540 voix.

Ensuite, Edouard Baldo, un possible Zorro pour Aix, prônant l'éthique, dont le cabinet Drujon-d'Astros-Baldo ronronne tranquillement. Il possède une longue liste de diplômes, parle plusieurs langues dont l'Arabe, PS depuis 1969, élu à 29 ans adjoint à la culture populaire aux cotés du maire sans taches, Félix Ciccolini. Rajoutons un incroyable parcours au beau milieu d'intellectuels illustres tels que Badinter, Attali, Hernu, Debret, Fabius, bon Fabius intello… euh… Bref, Edouard Baldo, fondateur de Renouveau PS13, candidat à cette primaire PS aixoise, est le vainqueur du premier tour avec 753 voix.

Et puis ce débat sur la chaine LCM il y a deux jours. Franchement, Jacky Lecuivre, j'en avais tout juste entendu parler, pas vraiment récurrent dans sa présence politique à Aix, quant à Edouard Baldo, il y a un an je ne le connaissais pas. Quoi de plus explicite que de soupeser ces candidats lors de ce débat annoncé ? Avec seulement 2811 votants aixois lors de ce 1er tour, il n'y avait pas de quoi crier victoire, les électeurs ayant massivement boudés ce premier tour...

Le débat a commencé sous des airs assez amicaux. Il y eut un"mon ami Jacky Lecuivre" de la part d'Edouard Baldo et un mignon 'Eddy' de Jacky Lecuivre ainsi que le tutoiement que je trouve déplacé en un tel moment partagé publiquement. Minauderies de surface. Les candidats étaient concentrés et tendus. Quand on regarde de plus près, on sent bien que Lecuivre préparait son tir. Il baisse la tête, attend le bon moment. Il a dû répéter bon nombre de fois son lancer de scud. Baldo ne voit rien venir. Car son adversaire a compris qu'il ne pourrait pas intégrer la liste en tête. Compte tenu de leurs faibles scores, tous les autres participants ont évidemment rallié le gagnant, Edouard Baldo, devenu chef naturel, mais avaient-ils d'autres meilleurs choix ? Il est bien seul Jacky Lecuivre. Donc dangereux. Il va jouer sa dernière carte, celle de la diffamation. Il sait ce qu'il va dire. Il commence par une introduction révoltée sur des 'marchandages d'arrière boutique' (il le répètera plusieurs fois, preuve d'acquisition de son texte). Pourtant, ces marchandages sont d'une grande banalité logistique en politique...

"Ce qui m'a révolté, c'est que dès la proclamation des résultats les marchandages d'arrière boutique avaient commencés. Tout le monde a vu dans le QG électoral à l'école des Arts rue Tavan, il y avait une mezzanine avec une grande baie vitrée, tout le monde voyait Jean-David Ciot qui était à la baguette en train de mettre en musique les conditions du ralliement entre Edouard Baldo et Gaëlle Lenfant (355 voix), tout le monde l'a vu et" gna gna gna… Bon oui, et alors ?

Il continue. Le lundi matin il sait 'avec certitude' que Jean-Noël Guérini, notre requin du 13, surnommé affectueusement Jean-Nono ou Zarathoustrini par ses gentils élus qui l'ont maintenu à la présidence du CG, a convoqué le bon petit soldat gras André Guinde "à venir au CG expliquer, lui donner les conditions du vote d'Aix." Il a plusieurs témoins qui "on vu Mr Guérini enjoué, le verbe et l'accent corse haut, cigare à la bouche (il fume dans un lieu public ???) en train de dire "André tu te démerdes comme tu veux mais tu fais élire Baldo et tu tues Lecuivre ! Voilà j'ai plusieurs témoins qui l'ont dit. Depuis lundi, je peux vous dire que Edouard Baldo est le candidat de Guérini !" Lecuivre a lancé son engin.

Edouard Baldo n'en revient pas. Il n'a visiblement pas prévu cet angle-là et l'arme de son adversaire. Ah... les délices d'une campagne harmonieuse, en sont-ils vraiment ? Baldo le prend sur le ton pondéré du mépris enjoué, une arme souvent plus efficace. "C'est dommage que l'on n'ait pas un psychiatre là au milieu parce qu'il se pencherait sur une notion de paranoïa. Je n'ai pas discuté avec Guérini (…) qui plus est, je suis l'un des fondateurs de Renouveau PS13, c'est un groupe de réflexion au sein du parti socialiste qui est critique envers un certain type de méthodes politiques, clientélisme entre autres. (…) je laisse les paranoïas où elles sont. (…) Je ne suis pas allé à la fédération de Marseille, je suis resté avec mes amis à Aix, à l'école d'Arts, là où on centralisait. (…) j'ai eu, moi, une déontologie vis-à-vis des autres concurrents qui était parfaitement correcte, ceci explique certainement cela."

Mais Jacky Lecuivre a déjà rechargé. Un peu plus loin dans le débat, il lance une nouvelle balle bien plus insidieuse, plus vicieuse dans les esprits qui appartient au FN et qui aurait pu être soufflée par Maryse Joissains, si ce n'était pas déjà fait. Maryse Joissains, qui a déjà dû caresser Lecuivre dans le sens du poil et le préférerait largement contre elle plutôt qu'Edouard Baldo qui ne peut que suivre sa ligne éthique déployée, donc bien trop loin de son sac à vipères. Lecuivre rappelle que "Mr Baldo accompagné de son cher ami Kamel Saidi, accueillait les électeurs musulmans en leur disant en français et en arabe 'votez pour moi, je vous ferais une mosquée dès que je serais élu'. Bien sûr qu'il a promis une mosquée et qu'il ne peut pas dire non ! (…) La question que je lui pose est 'dites aux Aixois où vous allez la construire, en haut du Cours Mirabeau ? En bas ? Ailleurs ? (…) et je continue, hier matin, jour de l'Aîd, Mr Baldo et son équipe de campagne rapprochée et même Kamel Saidi sont en train de distribuer des tracts à 8h du matin à l'entrée de la salle Coulange où la communauté musulmane était venue dans un grand moment de spiritualité, de prières pour l'Aïd. Je suis allé le voir et je lui ai dis 'sincèrement ce que tu fais c'est quand même pas très éthique'."

Edouard Baldo, calme, sourire en coin, s'adressant aux journalistes : "Vous avez pu le constater, et il faut quand même le faire, je suis le candidat de Guérini, je suis le candidat des Pieds-Noirs, je suis le candidat des barbus, de la gentry aixoise et des particules, que reste-t-il pour les autres ? On comprend que je sois arrivé en tête ! Ce qu'il a oublié de dire, c'est qu'il est candidat par la mairie sortante ! Flou artistique. (…) La République garantit la liberté de cultes. Est-ce que c'est normal que des gens pratiquent leur culte dans des caves ?"

Et j'en passe. Des obsèques de René Andrès où Edouard Baldo s'est rendu, "parachutiste, farouche partisan de l'Algérie française très proche des thèses de l'OAS", "et René Andrès, il avait les mêmes théories que toi ? Il les brulait au lance-flamme dans le djebel !", Lecuivre ne lâchera pas son morceau de viande raciste. Quand le pathétique est dépassé seul le ridicule subsiste. Il valait mieux en rire. Je ne suis pas allée au bout de la vidéo-débat. Un ras le bol cette semaine avec la misogynie de la droite à l'Assemblée nationale, sa triste parité (27 sièges de femmes contre 172 hommes), le débile Philippe Le Ray qui caquète contre la député des Verts Véronique Massonneau, et qu'une toute jeune femme, Anne-Sophie Leclère, FN, commette ce crime infect, d'une époque révolue, contre Christiane Taubira…

Mais enfin une bonne nouvelle. La cour d'appel annule le contrat d'Alain Joissains. Je prends. Ouf.

 

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26 mai 2013 7 26 /05 /mai /2013 22:57

En décembre 2009, je publiais l'article "Trets, les Féraud, et la secte Soka Gakkaï". Quelque temps auparavant, le maire Jean-Claude Féraud invitait son conseil municipal tretsois dans les somptueux locaux de la Soka Gakkaï pour un repas de fin d'année. Cet événement me donnait l'occasion de dénoncer les dérives politiques de ce maire UMP, bien loin de la laïcité auquel son état d'élu le soumettait et le soumet encore.

Après la publication de cet article, le 24 décembre 2009, mon hébergeur Overblog m'informait avoir reçu une mise en demeure de la SG contre mon article, la SG estimant que ce dernier comportait des propos diffamatoires. Overblog m’indiquait néanmoins son soutien total n'ayant pas relevé le moindre élément de diffamation. Il engageait ainsi sa responsabilité et son service juridique sur toute procédure éventuelle, si besoin, pour la défense de ma publication.

Ne parvenant pas à obtenir le retrait de mon article, l'Association Cultuelle Soka du Bouddhisme de Nichiren (ACSBN) ainsi que l'association Soka Gakkaï ont porté plainte pour diffamation publique. Le 16 février 2011, je suis donc convoquée devant le juge d’instruction, à Paris, en présence de mon avocat, et ami, Me Benoît Petit. Devant le juge, je confirmais être l'auteure de l'article, assumais entièrement ma responsabilité pénale et me prévalais de la bonne foi. A l’issue de l’audition, je suis mise en examen puis renvoyée devant la 17e chambre du Tribunal correctionnel de Paris - chambre de la presse. L’audience de jugement est finalement fixée au 22 janvier 2013. Elle se poursuivra le 15 février suivant car suite à une difficulté liée aux pièces versées, un renvoi fut ordonné par la Présidente.

L’audience a été l’occasion d’approfondir tous les points de mon article. Le Ministère public a considéré que si certaines des phrases relevées par la SG pouvaient être considérées comme diffamatoires a priori, le Tribunal avait la possibilité de retenir ma bonne foi. En effet, en droit, si les propos diffamatoires sont condamnables, ils peuvent être néanmoins justifiés par la bonne foi de leur auteur, c’est-à-dire par le fait qu’ils ont été écrits sans animosité ni violence à l’endroit des plaignants, qu’ils procèdent d’une enquête de qualité, qu’ils poursuivent un but légitime et que leur auteur a fait preuve de prudence et de mesure dans l’expression.

Les deux associations plaignantes, parties civiles, ont de leur côté développé leur point de vue, à savoir que mon article était diffamant et ne respectait pas les critères juridiques de la bonne foi. Quant à mon avocat, il a défendu mon travail, replaçant l’article dans son contexte d'angle politique (la SG n’étant pas l’objet premier de l’article), soulevant les controverses relevées dans les milieux parlementaires, académiques et associatifs sur la SG et ses pratiques, et rappelant qu’en tout état de cause, les éléments de la bonne foi étaient réunis.

Par décision du 29 mars 2013, le Tribunal correctionnel de Paris prononce ma relaxe des faits qui m’étaient reprochés en caractérisant ma bonne foi au sens du droit de la presse et déboute les parties civiles de l’ensemble de leurs demandes (le retrait de l’article et le versement d’un euro de dommages et intérêts). Ma demande tendant à obtenir réparation des parties civiles pour procédure abusive a également été déboutée par le Tribunal.

Ni le Ministère public ni moi n’avons interjeté appel de cette décision. En conséquence, aux yeux de la loi, je suis définitivement relaxée et n’ai donc pas commis le délit de diffamation publique qui m’était reprochée. Techniquement, la Cour d’appel ne peut pas revenir sur la décision de non culpabilité, cependant, les parties civiles ont décidé de saisir la Cour d’appel de Paris, afin que cette dernière statue sur le rejet prononcé par le Tribunal correctionnel de leurs demandes.

Compte tenu des réactions provoquées par cet article et de la constance des lectures , il me semble important d'en informer ceux qui s'y intéressent.

En attendant, j'ai gagné la première manche.

 

  Cixi-17eme-chambre--1-.jpg                                                                Photo Cixi-Hélène

        

                                                      Jugement du 29 mars 2013 :                                                                          

http://www.scribd.com/embeds/144132539/content?start_page=1&view_mode=scroll&show recommendations=true

 

                         Audience à la Cour d'appel de Paris, mercredi 4 septembre 13h30

      Audience reportée au 29 janvier 2014 à la suite d'une erreur du Greffe ! No comment...

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6 février 2013 3 06 /02 /février /2013 00:28

Il y a quelques jours surTwitter circulait l'info d'un dérapage survenu aux Grandes Gueules de RMC, jeudi 21 janvier. Des propos d'une rare violence auraient été prononcés contre Nafissatou Diallo qui venait de recevoir 1M5$ en dédommagement du 'nouveau pauvre' DSK. Franchement, Sophie de Menthon et Franck Tanguy, je n'en avais jamais entendu parler. Pour moi, Les Grandes Gueules ne sont qu'une pâle copie des indétrônables Grosses têtes de Philippe Bouvard. Et j'ai depuis longtemps coupé court à la seule minute d'écoute des 'GG' sur RMC qui fut une torture à mon entendement progressiste. La tête de Sophie de Menthon me disait vaguement quelque chose pour l'avoir vue certainement dans un quelconque débat sans intérêt. Archivée dans un sous-fichier neurologique car balayée d'un coup de télécommande couperet, seule son image me restait mais sans le son de sa voix. Merci le buzz. J'en suis aujourd'hui saturée car outre d'avoir maintes fois écouté la bande-son en question, la PDG d'Ethic fait tous les plateaux accueillants pour essayer encore de sauver une crédibilité à mon sens inexistante. Quant à Franck Tanguy, rien. Pour moi inconnu hier il était, et demain le restera. Un autre vide abyssal.

Donc, les tweets étaient durs et chargeaient Sophie de Menthon et Franck Tanguy, deux chroniqueurs de l'émission d'Alain Marshall et Olivier Truchot. Priorité avant de lancer une réaction, vérifier, et ici en l'occurrence écouter. Le podcast n'apparaissait bizarrement plus sur le site de RMC. C'était sans compter sur Le Parisien qui fut l'un des premiers à relayer la bande sonore. Ce qui est intéressant, c'est le script littéral sur ce qui a été dit, intégral, pour qu'il n'y ait aucune zone d'ombre, aucun doute à avoir. Car les extraits cités un peu partout cachent beaucoup de choses.

Dès la première écoute, le déchaînement machiste, misogyne et quasi-raciste entre cette petite bande insignifiante et décadente est d'une grande violence à écouter. Alain Marshall, l'animateur, n'a pas vraiment soutenu l'avocate Marie-Anne Soubré qui a tout de suite compris le dérapage et la gravité des mots prononcés. Le buzz l'intéressait-il avant tout ? Où sont ses limites ? Existent-elles ? Lui-même n'est-il pas coutumier sur BFMTV de provoquer des échanges tendus ? Mais comment peut-on encore de nos jours entendre de telles insinuations infamantes de la bouche d'une Sophie de Menthon à petite notoriété et d'un Franck Tanguy, le duo s'exprimant en direct dans un cadre public, populaire, devant plus d'un million d'auditeurs. RMC n'a même pas présenté d'excuses !

Ces derniers jours, paniquée par l'ampleur du scandale, Sophie de Menthon répète à qui veut bien l'entendre, sur les divers plateaux TV, qu'elle ne comprend pas ce qu'on lui reproche et qu'elle se désolidarise des propos de Franck Tanguy alors que dans l'enregistrement et après avoir dégoupillé en intro sa miteuse grenade, elle le soutient d'un bout à l'autre, appuyant sans hésitation ses machistes remarques. Deux minables et lamentables personnalités sans éthique (belle Ethic en effet !) qui bafouent tous les principes fondamentaux des Droits de l'Homme. Pour preuve, cet enregistrement crypté qui doit laisser sa trace. Vous constaterez que par écrit, les propos sont autrement violents. Décryptage mot à mot. C'est un peu long, mais il est intéressant d'aller jusqu'au bout. Début de l'enregistrement, Alain Marshall soulève la question de l'indemnité de Nafissatou Diallo dans l'affaire DSK, Discussion sur les honoraires et pourcentages des avocats américains et français.

Franck Tanguy :
- A combien tu le mets le viol ?

Sophie de Menthon, une connexion d'alerte clignote, la fait hésiter :
- Tu veux que je sois politiquement totalement incorrecte ? Je me demande, je sais pas... et c'est peut-être épouvantable de dire ça !... (sur Nafissatou Diallo) Elle a dit que c'est une chance pour sa fille, elle a touché de l'argent parce qu'elle a été accusée de prostituée par un journal américain qui a été obligé de payer, et ça, ça lui a fait déjà de l'argent, et, je me demande, c'est horrible à dire... si c'est pas ce qui lui est arrivé de mieux !

Réaction dans le groupe :
- Ahhh ! Et bien effectivement...

Sophie de Menthon :
- Je finis parce que je voudrais pas que ça reste pile comme ça cette phrase... je dis, je dis que...

Frank Tanguy :
- Je suis pas loin de penser la même chose Sophie ! Je me suis fait la réflexion hier.

Sophie de Menthon :
Mais je dis que, il y a un moment où elle est ressortie de cette chambre d'hôtel, ok, tu dis toi-même (à Marie-Anne Soubré) que personne ne saura jamais ce qui s'est passé, moi je pense que l'argent qu'elle a gagné qui lui permet d'élever sa fille, elle l'aurait jamais eu dans toute son existence et que j'espère qu'elle oubliera ce moment extrêmement désagréable.

Alain Marshall :
- Alors, DSK est un bienfaiteur !

Sophie de Menthon :
- Non mais... Il y a un moment où si tu veux, il y a un délire, il y a des gens, il y a des femmes dans la rue... je suis sûre qu'elles ont pensé ça, en se disant, mais j'aimerais moi être femme de chambre dans un hôtel, que ça m'arrive.

Marie-Anne Soubré :
- Sophie ! Juste un mot, on ne peut pas admettre ça ! On ne peut pas dire, c'est impossible de dire, 'ah ça serait tellement génial de se faire violer pour avoir'...

Sophie de Menthon :
- Mais arrête ! J'ai pas dit ça comme ça du tout ! Non... non... non...

Marie-Anne Soubré :
- C'est exactement ce que tu viens de dire Sophie !

Sophie de Menthon :
- Non ! Non ! J'ai pas dit ça comme ça ! Je me demande si ce n'est pas une chance d'avoir touché une somme pareille dans la vie qu'elle avait...

Alain Marshall :
- Si ! Tu dis que c'est une chance pour elle !

Marie-Anne Soubré :
- Il n'y a pas de prix d'un viol !

Sophie de Menthon agacée :
- Oui... Marie-Anne ! D'accord, d'accord, sauf que ce n'est pas non plus totalement un viol, arrête !

Franck Tanguy :
- Sauf qu'on sait pas si il y a eu viol.

Alain Marshall :
- Il s'est bien passé quelque chose sinon elle n'aurait pas 1M5$ !

(Ils parlent rapidement de la notion du viol sur l'échelle française par rapport à l'américaine qui est plus élevée.)

Franck Tanguy :
- Ce qui est indicateur de quelque chose finalement de relativement anodin qui se serait passé dans cette chambre d'hôtel et que DSK aurait payé histoire d'être tranquille en sachant que par derrière ça, il est tout à fait à même de collecter cet argent en conférences diverses. Finalement, 1M5$ pour lui c'est peut-être beaucoup d'argent.

Sophie de Menton :
- Ce qui me rassure beaucoup parce que je trouvais scandaleux que ce soit Anne Sinclair qui soit obligée de payer !

Alain Marshall :
- Ils sont toujours mariés !

Sophie de Menthon :
- Et alors ! C'est pas son bien !

Marie-Anne Soubré :
- Juste un mot. Je peux être d'accord par rapport à ce que vous dites sur DSK et Nafissatou mais on ne peut pas dire qu'être violée est une chance !

Sophie de Menthon :
- Je n'ai jamais dit ça !

Franck Tanguy à Marie-Anne Soubré :
- Le destin de cette femme il y a un an, c'était une femme de ménage qui gagnait 1000 euros, pardonne-moi, c'est un conte de fée ! Elle avait menti pour rentrer dans ce pays, elle a changé toute sa vie !

Alain Marshall :
- Tu es en train de dire que c'est un conte de fée, c'est 'Pretty woman' quoi pour toi !

Franck Tanguy :
- Non, c'est pas Pretty woman ! C'est Très 'Moche woman' ! En l'espèce c'est quand même un tromblon extraordinaire ! Elle a rien pour elle ! Elle sait pas lire et écrire ! Elle est moche comme un cul ! Et elle gagne 1M5$ ! Enfin, c'est quand même extraordinaire cette histoire !

Marie-Anne Soubré :
- Si vraiment elle s'est fait violer et on ne le saura jamais, donc qu'elle se soit fait violer ou pas on n'en sait rien, mais, si on considère qu'elle a été victime d'un viol ou d'une agression sexuelle on ne peut pas dire que c'est un conte de fée !

Sophie de Menthon :
- C'est une agression sexuelle, ce n'est pas un viol ! On n'a pas compris jusqu'où était allée cette agression, apparemment le tribunal non plus n'a pas compris aussi, enfin... il y a quand même eu des indices qui étaient euh... inappropriés ! Le procureur n'a pas eu le courage d'aller jusqu'au bout ! On le sait maintenant aujourd'hui !

Franck Tanguy :
- Nafissatou Diallo c'est d'abord une menteuse ! Elle racontait des histoires !

Sophie de Menthon le soutient :
- Et voilà ! Voilà ! Exactement ! Nous remettons les choses à leur place !

Marie-Anne Soubré :
- Mais Franck... Tu te rends compte de la misogynie de tes propos !

Franck Tanguy :
- Tout le monde ne pense pas comme toi...

Sophie de Menthon :
- Il y a beaucoup de gens qui pensent comme nous !

Marie-Anne Soubré :
- Tu es en train de dire, finalement, qu'une femme laide devrait remercier d'avoir été violée parce que personne ne l'aurait touchée !

Sophie de Menthon :
- Elle est en train de nous faire un numéro à la barre là !

Voix d'homme :
- Mais c'est ce qu'il a dit !

Sophie de Menthon :
- Non ! Il a pas dit ça !

Franck Tanguy :
- Si elle avait su lire et écrire, si elle avait été jolie, mais elle avait dans son jeu beaucoup moins d'atouts pour transformer sa vie et sa vie se trouve transformée de A à Z !

Marie-Anne Soubré, désabusée :
- Quelle chance alors...

Arrêt de l'enregistrement. Reprise avec la saine et calme réaction de l'auditeur Philippe, commercial en Indre-et-Loire :

Alain Marshall :
- Philippe bonjour. Vous vouliez reprendre de volée Franck Tanguy lors de sa tirade sur Nafissatou Diallo...

Philippe :
- Je vais essayer de rester poli, il faut rester poli dans les 'GG'. Je voulais dire à Franck Tanguy, on le connaît hyper-sourcilleux pour tout ce qui concerne les attaques contre les homosexuels, il en est un des militants actifs, et puis les 'GG' lui font disposer d'une tribune libre pour cela, mais quand il s'agit d'une femme qu'il définit comme laide, moche, simple femme de chambre pas intello, et puis avec quelques relents de sous-entendus... Il prétend que c'est une immense chance d'avoir été violée par Strauss-khan et que ça va changer sa vie. C'est vraiment lamentable ! Je vais employer le mot de Jean-Marc Ayrault, 'minable' ! J'espère qu'il va faire amende honorable et puis Sophie aussi, qui en tant que femme qu'on a entendu pendant l'affaire Diallo qui disait qu'elle aussi avait été victime de tentatives de baisers forcés, qui entre aussi dans ce jeu, vraiment c'est déplorable... Et ce qui est paradoxal, c'est que quelques minutes après il dit qu'il est choqué, je le cite, par l'inégalité des droits quand on est rentré sur les problèmes de la PMA. Je suis plus choqué par l'inégalité de sa considération humaine quand il s'agit d'une femme violée !

Franck Tanguy :
- Il n'empêche que si objectivement, si vous regardez les chances de Nafissatou Diallo dans la vie qui étaient parfaitement nulles, je vous rappelle qu'elle ne sait pas lire et écrire, elle est rentrée dans un pays car elle en avait la nécessité en mentant et elle se retrouve au bout de quelques années avec un événement dont on ne connaît pas la nature, qui a été très difficile à vivre pour elle et qui se retrouve à avoir sa vie complètement modifiée, moi je veux bien, certainement j'ai dit des choses excessives...

Philippe :
- Mais c'est ignoble car vous ne vous amendez pas ! Vous comprenez ? Hier, je suivais le témoignage de ce Français survivant, il a caché sa personnalité car il était en situation de détresse. On ne va pas évidemment comparer une prise d'otage avec quelqu'un qui cherche à gagner sa vie mais dans la détresse elle a menti uniquement suite aux conditions d'entrée au pays. Depuis elle n'a été interpellée nulle part alors que Strauss-khan a été condamné sauf qu'on a dit qu'il y avait prescription, on connaît son passé ! Et là, vous êtes toujours en train de vous enfoncer, au moins reconnaitre que vous avez été odieux vis à vis de...

Franck Tanguy :
- Philippe ! Philippe !

Philippe :
- Mais vous savez qu'il y a un problème de la justice aux États-Unis, le problème de ceux qui n'ont pas d'argent et le problème noir. Je le dis, c'est une réalité, vous le savez, ça compte dans le verdict des États-Unis.

Franck Tanguy :
- Le dossier de Nafissatou Diallo n'est pas si blanc que ça. Les messages échangés entre elle et son ex-compagnon ! Elle disait qu'elle avait une maîtrise de la situation et qu'elle savait où elle allait !

Alain Marshall :
- Les messages ont été démentis.

Sophie de Menthon au secours de Franck Tanguy :
- Non ! Non ! Ils n'ont pas été démentis !

Philippe :
- Il fallait que l'on donne toute la conversation et pas que l'on enlève des minutes !

Franck Tanguy :
- Si vous voulez pas entendre que Nafissatou Diallo était partie dans la vie avec tout contre elle et que grâce à cette situation elle se retrouve avec sa vie qui a changé, tant pis ! On arrivera pas à se réconcilier là-dessus...

                                                                                                  ---------------------

Le 4 février, Jean-Jacques Bourdin, pour ne citer que lui, journaliste de RMC, intègre et 'libre' comme il se définit, déclarait fermement sur la chaîne D8 à Laurence Ferrari souhaiter le départ des deux chroniqueurs. Pour Sophie de Menthon, c'est fait. Il n'y a aucune raison pour que Franck Tanguy échappe à la même sanction d'autant plus que ses excuses à l'antenne de RMC ont été faites sans grande conviction. La gravité de tels propos relève du pénal. Il serait logique et souhaitable que des associations féministes osent enfin adopter une attitude autoritaire, sans détour, et assignent en justice les responsables d'un tel dérapage.

Ecoutez donc, ce 21 janvier 2013, You tube :


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8 janvier 2013 2 08 /01 /janvier /2013 00:13

Finalement, le choix de Yoyoi Kusama d'habiller les arbres du Cours Mirabeau pour honorer MP 2013 est un bon choix pour Aix. Kusama donne le ton du cafouillage intérieur de la ville en proie à une grande débandade politique. Car Yoyoi Kusama, grande artiste contemporaine japonaise totalement allumée par les petits pois depuis son enfance, ne voulant vivre que dans Seiwa, l'hôpital psychiatrique de Tokyo où elle séjourne depuis 36 ans, est une parfaite aubaine pour amuser les platanes aixois. Qu'ils ne se plaignent pas, la créatrice aurait pu les recouvrir de phallus ou de macaronis, elle l'a déjà fait, mais non. La communauté d'agglomération a préféré le rouge à écosser. J'ai tout entendu sur ces arbres à pois. Qu'ils avaient la rougeole, qu'ils se shootaient à la grenadine, qu'ils avaient la couleur du homard que Maryse Joissains appréciait particulièrement, bref, ces platanes gainés par Kusama, c'est une véritable réussite psychanalytique ! 

Pendant que les platanes batifolent, la classe politique met en place ses stratèges pour la municipale 2014. Comme je le disais dans "Le présomptueux Jacques Agopian divorce d'Alexandre Medvedowsky", le groupe "Agir pour Aix", dirigé par le premier, rejoint par le fouineur opportuniste Stéphane Salord, met en place toute sa piteuse intelligentsia. Et Diable sait qu'il y en a. La classe ressemble toujours au maître. Il pense isoler et écarter les candidatures d'Alexandre Medvedowsky et de François-Xavier de Peretti, ex-sérieuses têtes de listes à la dernière municipale, le premier investi par le PS, le deuxième par le MoDem.

A mon avis, Alexandre Medvedowsky n'a pas l'application de l'humilié. Il n'est peut-être même plus intéressé par la mairie. Que son ex-lieutenant Agopian le trahisse est un fait logique qu'il a dû intégrer car il a lui aussi pratiqué la trahison. Les fonds de certaines marmites ne sont jamais récurés, mais bon, cool, la dégaine calme et hautaine, il se fera un malin plaisir à lui écraser les petits pois en purée. Et puis, l'énarque c'est lui. L'autre lubrifie encore chez IGOL. François-Xavier de Peretti, lui, doit être plus ennuyé. Il a beau louvoyer, droite, centre, gauche, il reste encore très potentiel pour la mairie. Les Aixois le connaissent, il est toujours présent, il peut tirer son épingle du jeu s'il reste constant et, l'heure venue des négociations, c'est lui qui pourra dicter à moins qu'il ne soit contraint de suivre. Son problème, c'est le mental. C'est à lui seul de faire le travail…

Reste toujours le candidat qui se cache, celui qui pourrait faire cuire à petits feux tous ces vieux candidats racornis. Depuis quelques temps, j'entends des choses, un Zorro fringant et intègre qui compterait bien sauver la ville de ces vieilles fientes récurrentes. Mais quand va-t-il faire tomber son loup ? Car le problème, c'est que le pigeon aux petits pois, c'est long à cuire.

 

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                                                                              YoYoi KUSAMA

 

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                                                    Photo perso prise vendredi 4.01.13 à une heure du matin

 

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                               Aix le 8.01.2013, 18h : Les arbres à pois progressent sur le Cours Mirabeau

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11 décembre 2012 2 11 /12 /décembre /2012 13:53

Marseille, lundi 10 décembre 2012. Comme d'habitude, à l'entrée de l'Espace Bargemon, un citoyen marseillais voulant assister au conseil municipal de Jean-Claude Gaudin est indésirable. Il doit être inscrit et apparaître sur "la" liste. Cette liste est sous la garde d'un premier barrage par des Marins-pompiers (?) pendant que la presse passe sans problème et que le citoyen non averti est refoulé. Malgré les nombreuses plaintes dénonçant cette pratique non-républicaine, les ordres de Gaudin ne varient pas. La liste restera.

En ce jour froid et mistralien, l'ensemble des élus est arrivé à l'heure. "Faire gagner Marseille" aussi avec Patrick Mennucci, chapeauté, écharpe cashmere évidemment rose qui avait plus belle allure qu'en été. Samia Ghali, pull col roulé rouge et pantalon sur fond noir bariolé, a retrouvé son siège tout étonné de la revoir. Elle avait une paire d'escarpins pointus vernis noir superbes, et, à mon avis, ce n'était ni de l'Eram ni du Kiabi. Avec son cumul de mandats, elle peut sans problème s'acheter une petite paire de Louboutin de temps en temps, mais pas trop quand même, elle ne cumule pas assez. Il lui faudrait les canines d'une Dati pour amonceler dans son dressing les fameuses semelles rouges, mais attendons un peu. Les dents poussent chez certains spécimens.

Bref, le conseil a commencé sans grand élan. Selon l'avancée de l'ordre du jour, les réactions de l'opposition pas très virulentes étaient à la limite du cordial. L'hémicycle dormait encore. Eugène Caselli et sa voix toujours posée répondait au maire avachi, "nous sommes dans l'Europe du Sud dans la compétition des territoires, et nous, en Provence, on continue de se regarder le nombril. Oui à la métropole !" Peu importaient ses critiques contre la politique de la majorité, d'autant plus qu'en déplaçant malencontreusement quelques feuillets sur son micro on ne l'entendait presque plus. Seule la résonnance des pas éléphantesques de Solange Biaggi en nombreux allers-retours organiques rompaient cette douce harmonie. Il ne manquait que les croissants et un bon café chaud.

"On est un peu sur une scène de théâtre" dixit J.C Gaudin pour décrire la politique dans sa bio-docu de France3 "En entendant Gaudin". Chaque conseil se ressemble, les mêmes formules tombent tout en reluquant la cabine presse pour mesurer l'impact de la vanne. Contre Patrick Mennucci, Gaudin récure sec. "Je sais bien que c'est vous qui décidez de tout !", "c'est vrai que vous avez des relations très haut placées, vous !", "vous connaissez des ministres, demandez-leur donc à eux !", "c'est moi qui décide, pas vous ! Vous n'êtes pas encore à ma place, si vous y arrivez !". Le jeu en question commence à devenir lassant. Comme par exemple les sempiternelles remarques stériles au sujet du port de Marseille lapidé depuis trente ans par la CGT toujours en place, "nous n'avons aucun droit de regard sur le port de Marseille, il est autonome ! La Ville a un représentant ! Où est l'hégémonie ? Sur les Roms et leur éjection, "nous faisons ce que nous pouvons mais on ne peut pas se substituer à l'Etat !" Sur Le Palais de la glisse (2008), gigantesque patinoire (même entrepreneur que celle d'Aix, bizarres appels d'offres...) désertée, sans accès ni moyens de transports, une ineptie locale financée entièrement par la Ville (44.8 M€) totalement rejetée par les Marseillais qui avaient tant besoin de piscines (Marseille, 2eme ville de France, seulement 4 piscines aux bassins de 25m, pas de bassin olympique de 50m comme à Aix), et j'en passe. Ronronnement classique, pendant que tout le monde s'en fiche, brouhaha et allers-venues constants, et Gaudin qui couve sa grippe.

Pour ne choisir que quelques épisodes sur les 5 heures du conseil, impossible de connaître le loyer de l'OM. A 18 mois de l'achèvement des travaux de couverture du Vélodrome, il faudra attendre 31 ans pour la fin du remboursement ! Gaudin a rappelé les subventions : 47M€ de la Ville, 30M€ du Conseil général, 20M€ de la Communauté urbaine, 12M€ de la Région, et l'Etat qui traîne la patte, qui devrait donner 28M€ mais qui n'en a versé que 8. "Pour l'instant nous n'avons pas un rond de l'Etat !".

Le port de Marseille et l'exploitation des énormes bateaux de croisière qui ne peuvent pas entrer dans le port de la Joliette car trop longs (environ 365m). Actuellement, au-delà de 180m, c'est impossible. Coût de la transformation : 450M€ ! "Marseille devrait devenir le port naturel de Lyon !", Eugène Caselli. Et la CGT en planque d'un blocage ? Justement, la majorité réagit : "Et le blocage du port pendant 40 jours ? C'est une atteinte grave à notre économie !". Dans l'hémicycle, le PS ne dit rien pendant que les cocos râlent…

La très classe Nathalie Pigamo, voisine de Patrick Mennucci, après une litanie sur les "stades nauTCHIques", a trouvé des "bizarreries auTCHour de la fourrière animale". "Nous nous absTCHiendrons sur ce rapport". L'adjointe à la culture, Dominique Vlasto, dans son français aproximatif et avant de se couvrir de ridicule, a relevé l'extrême vétusté du MAC de Marseille, son manque cruel de rénovation. "Beaucoup d'artistes contemporains voudraient qu'ils soient plus considérés". Ce à quoi le maire a répondu qu'il y avait "trois musées neufs et que, celui-là, on le fait au fur et à mesure" (seule la clim a été changée). Réflexion entendue de l'opposition, "vous êtes plus sensible à l'art des siècles passés !"

Deux très bons moments. Une madeleine de Proust, celle donc de Dominique Vlasto, 2eme adjointe, relations avec les institutions européennes, qui lit son texte sur je ne sais plus quoi et dit "vous avez été 'visionnistes' et… (…)", la salle entière public confondu éclate de rire ! La gauche s'en repaît. Gaudin ne relève pas mais se marre en douce pendant que l'élue continue tranquillement de lire sans corriger sa faute digne d'un cours préparatoire attardé. Je répète, c'est l'adjointe aux relations avec les institutions européennes…

13h. Tout le monde a faim, le conseil est loin d'être fini. Pascal Chamassian, PS, à la suite d'une longue intervention sur les dépenses de la Ville des équipements sportifs, se fait élégamment remettre en place par l'UMP Richard Miron : "On va pas y passer la Noël ! On le voit pas beaucoup sur les terrains de sport, on le voit pas beaucoup auprès des clubs, d'ailleurs on le voit nulle part à part ici à ouvrir sa grande bouche, c'est que ça qui sait faire !"(sic).

Alors là, c'est l'honneur du PS qui se joue. Patrick Mennucci bondit et réclame au maire des excuses de la part de son élu. Gaudin mauvais joueur n'a pas du tout envie et ose un, "Personne ne les a entendues sauf vous M. Mennucci, c'est trop facile !". Moi, j'ai bien entendu. Houle de désapprobation dans le public. Les journalistes hochent la tête l'air navré et parlent entre eux. Mais trop c'est trop pour le chef de l'opposition qui se lève avec majesté, et, tel un Raimu souffleté, enfile son manteau, couvre déjà sa tête de son chapeau, met son écharpe rose sous les sarcasmes éraillés d'une virago UMP : "Allez ! CIAO ! Allez ! Mets l'écharpe rose !"

Aux dernières nouvelles, comme le bon Escartefigue, Pascal Chamassian "exige des esscuses reufléchies" et publiques de l'UMP Richard Miron pour laver l'affront. Un vrai bonheur sémantique ces élus marseillais. A souhaiter presque le retour de la royauté.

                                                                                                  ------

(PS : j'aimerais beaucoup savoir quel rôle tenait M. Gaudin dans la Pastorale, ça manque dans le documentaire de France3, et ce n'est pas une blague... Si quelqu'un peut me répondre (pourquoi pas le maire lui-même) dans les commentaires, merci !)


 Petit extrait, sur LCM, du 'tremblement de Terre' marseillais

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3 décembre 2012 1 03 /12 /décembre /2012 00:46

Pourtant, ils s'aimaient tous les trois, politiquement évidemment, main dans la main, joyeux et soudés sur la scène aixoise. On avait tellement l'habitude de les voir ensemble, Jacques Agopian, Fleur Skrivan et leur big boss Alexandre Medvedowsky, qu'ils devenaient presque dangereux. Et l'on pouvait subodorer, je dis bien subodorer, qu'ils gagnent peut-être cette municipale tant convoitée. Mais toutes ces années de marchés parcourus, ces centaines de cages d'escaliers vétustes montées ensemble à l'assaut des citoyens de plus en plus indifférents, n'auront servi à rien. "Tous ensemble pour Aix" n'existe plus.

Ce groupe d'opposition, PS, Verts, Modem, créé par Alexandre Medvedowsky en 2009 aurait pu rapporter une belle moisson à la primaire PS qui s'annonce. Mais il y a un gros problème. Déjà battu deux fois, le chef ne semble plus vraiment intéressé par la conquête de la mairie. Riche chef d'entreprise florissante, ESL&Network France, vivant principalement à Paris, on sent bien qu'Alexandre Medvedowsky n'est plus motivé à risquer sa survie mentale pour supporter l'archaïsme provincial de ses anciens acolytes. Grand adepte des réseaux sociaux, il préfère tweeter des sujets économiques, technologiques, culturels, tweets en nombre bien plus important que ceux à caractère politique. On peut le comprendre. Dépression passagère ? Ras-le-bol de la même clique brinquebalante ? Nouveaux horizons personnel ?

Car on ne peut pas dire que ça vole très haut du côté de ses ex-lieutenants. Jacques Agopian n'a pas vraiment le profil d'un chef et n'a jamais brillé par une acuité neurologique. Conseiller municipal PS, commercial chez les lubrifiants IGOL, de nombreuses glissades jalonnent son parcours. Machiste agressif condamné pour outrages à une agent des douanes, à l'occasion sympathisant UMP avec une vice-présidence à la CPA pour une délégation bidon pour 2712,41€/mois pendant un peu plus de deux ans, il vole au secours d'Alain Joissains et lui fourni un témoignage de complaisance à sa défense pour son procès en cours au sujet de l'affaire du contrat de collaborateur de cabinet. Ce militant bien présomptueux fait malheureusement partie du banal troupeau opportuniste local.

Fleur Skrivan, apparatchik du PS, ex-groupie glapissante de son big boss Alexandre Medvedowsky, se rallie donc au visqueux Agopian. Et puis un morceau bien plus rance a rejoint ces deux ex de "Medvé". André Guinde, le roi du louvoiement acrobatique, toujours là où on l'attend, grand pote révérencieux de Jean-Noël Guérini que nous ne décrirons plus, vice-président du Conseil général des BDR, un vieux de la vieille, pas bête politique du tout, et une grande récurrence à la traîtrise.

Le ramollissement du chef devenu insupportable, les compères se décident. Rejoint par Brigitte Devesa (Modem), Michèle Einaudi, Chantal Davenne, Jacques Agopian crée par scission un nouveau groupe d'opposition, Agir pour Aix. Na ! Car sa nouvelle bande à Agopian, c'est du lourd, du concentré, de la sève diabolique. Il n'a pas adoubé n'importe qui ! André Guinde rien qu'à lui rapportera au moins trois voix pour la municipale 2014 ! Non mais. A eux les marchés, réunions, cages d'escaliers, distributions de tracts. Pendant ce temps l'ancien chef regardera à peine d'un clignement d'œil dédaigneux les quelques rares tweets de ces utopistes miteux qui viendront polluer ses 2000 abonnements. Il se vengera en temps voulu...

 

agopian-medve--1-.JPG        "Les Deux Garçons", Alexandre Medvedowsky, Jacques Agopian, le temps des jours heureux...

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