Quand on est arrivé en tête dans 88 bureaux sur 90, on peut regarder ses adversaires avec une certaine délectation condescendante. Comme prévu, Maryse Joissains a pulvérisé les têtes de listes avec 37.79 % de voix, suivie en débandade derrière elle par Edouard Baldo, PS, 19.65%, Bruno Genzana, (DVD), 11.32%, Catherine Rouvier, RBM (ou FN), 10.42% et un surprenant 8.10% pour François-Xavier de Peretti, DVC. Les piteux 19.65% d'Edouard Baldo ne sont pas issus uniquement du mécontentement national. L'homme n'a aucune étoffe politique, aucune conscience politique, aucune stratégie politique, un parachuté in extremis par manque de candidat de gauche on ne sait pourquoi. C'est un laborieux, il n'y a qu'à l'observer, l'écouter pour s'en rendre compte. De tempérament borné et indécis, il adopte depuis le début de campagne une attitude de navigation à vue car inapte à déléguer ou écouter des conseillers aguerris, s'il y en a auprès de lui ce dont je doute fort. Amateurisme ou vieille école qui n'agit plus. Hey ! Les vétérans ! On est en 2014 ! Car Edouard Baldo sait très bien qu'il n'est pas compétent pour la place briguée qu'on lui a imposée à 'l'insu de son plein gré'. Mais jeter l'éponge aurait quand même été assez mal vu dans la grande famille du barreau à laquelle il appartient. Et il y tient. Pour une fois qu'il pouvait s'illustrer ! Mais aujourd'hui, il a enfin un prétexte pour se retirer avec de faux honneurs. Ensuite, il répétera inlassablement que c'est le désatreux contexte national qui lui a fait perdre la mairie, ce qui est faux. Il en est totalement responsable. Après le désistement de Bruno Genzana, pour le jeu des alliances du second tour, refuser la fusion avec François-Xavier de Peretti est une aberration politique ! Comment peut-il oser dire qu'il l'a refusée à cause de la mise en examen d'Alexandre Medvedowsky alors qu'il discute de cette mise en examen avec son référent légitime, son principal soutien qui intervient à tous ses meetings, le député du Pays d'Aix, Jean-David Ciot, lui-même mis en examen mais lui pour recel et détournement de fonds public ! Et que fait-il de Jacques Agopian, 6ème sur sa liste, déjà condamné ? Il se fiche de qui avec son étendard de l''Ethique' ? De personne. Il ne veut pas y aller..., 'un point c'est tout', expression récurente dans ses réponses. Il lui faut un prétexte, et le prétexte est tout trouvé.
Lors du débat sur LCM, mercredi 26 mars, Edouard Baldo est saisissant d'amateurisme, d'inconstance, de fébrilité. Trois avocats candidats à la mairie d'Aix présents sur le plateau pour débattre. Maryse Joissains, Catherine Rouvier et Edouard Baldo. On peut prétendre à une certaine dextérité rhétorique engrangée par de nombreuses années de pratique à la barre. Il ne cessera, pendant cette heure de présence et à chaque intervention de ses adversaires ou aux questions des journalistes, à occuper ses mains, écrire on ne sait quoi, barrer, raturer, consulter ses feuilles, toucher sa veste, bouger ses épaules, preuve d'une mauvaise maîtrise, peur de l'affrontement car il ne connait pas le fond des problèmes évoqués. Ses deux adversaires féminines, elles, sont bien plus à l'aise que lui. Catherine Rouvier, coiffure négligée, calme et sûre d'elle, déjà plus moderne a un Ipad qu'elle consultera une fois à la fin du débat. Quant à Maryse Joissains, pff… aucun besoin de fiches ! Son cerveau fonctionne à plein rendement avec une incroyable mémoire vive dotée d'un processeur sans cesse alimenté. Elle canardera sur ce politique-amateur (qu'elle a connu lors de ses études) des réponses scud avec la dévorante aisance du grand animal politique déjà rassasié. Elle ne se départira jamais d'un sourire narquois, parfois même, une sorte de pitié navrée en regardant Edouard Baldo se dépatouiller lamentablement comme un mauvais étudiant de l'IEP.
Sur la métropole, sujet totalement maîtrisé par elle, Edouard Baldo, qui est pour, invoquera l'économie mondiale, l'Europe, l'Afrique, en lisant ses fiches et en tentant de terminer sur une phrase qui devrait cogner mais qui, assenée avec une tel manque de conviction, fait éclater de rire. "Nous avons les capacités à être une véritable locomotive !" Qui ? Le PS ? Lui Edouard Baldo ? Maryse Joissains affiche un sourire de plus en plus radieux. Elle déguste savoureusement l'amateurisme étalé de son pseudo adversaire politique avec son minable et logique 19.65%. Cet homme a travaillé avec Badinter ? Sérieusement ? A la photocopieuse ?
Au sujet de la charte Anticor qu'il a signé et si François-Xavier de Peretti dit la vérité dans son communiqué de presse, Baldo ment quand il dit ne pas pouvoir fusionner avec lui à cause d'Alexandre Medvedowsky mis en examen car l'article 7 de la charte demande seulement de retirer la délégation de l'élu mis en examen. "Le candidat signataire s'engage à suspendre les fonctions exécutives et les délégations d'un élu mis en examen", ce qui est logique. Dans une période de campagne, on peut avoir une mise en examen lors d'une enquête. Personne n'est à l'abri. Car Alexandre Medvedowsky alors témoin assisté dans le cadre de l'enquête du juge Duchaîne sur Jean-Noël Guérini, en tant que président de l'Arbois, a été mis en examen sur des avenants pour des marchés publics passés par l'Europôle de l'Arbois. Que je sache, cet homme n'a jamais été condamné ! On est loin de la mise en examen de Jean-David Ciot impliqué dans un recel de détournements de fonds public ! Dans la vidéo-débat d'LCM, Edouard Baldo répond à la journaliste d'Anonymal qui s'étonne de son refus à fusionner avec FXDP. Ce dernier a fait un communiqué de presse relatant chronologiquement et dans les détails les multiples tractations infructueuses avec EB. Il démontre qu'Edouard Baldo était au courant la veille du dépôt des listes du retrait envisagé de A.M. Edouard Baldo donne à la journaliste son incroyable explication à grands renforts de tics fébriles :
(…) Notre conseiller général Alexandre Medvedowsky, j'avais rendez-vous à 15h à la préfecture, je suis arrivé le dernier pour déposer ma liste et c'est à 14h30 qu'on a appris, quand on était sur le chemin de la sous-préfecture, que (petit gloussement) 'il' était d'accord finalement pour ne plus être candidat, c'est dommage, trois heures avant, quatre heures avant c'était plus facile et je n'ai pas pu rencontrer Monsieur de Peretti qui n'était pas disponible et… "- " il vous restait trois heures quand même !"- "Oui mais on pouvait pas. Quand vous y êtes à 15h il faut ensuite faire faire les listes, les envoyer à l'imprimerie etc, enfin tout le monde connaît ici, on est trois à connaître ce genre de choses, on était dernier carat 15h, donc voilà on ne peut plus, c'est tout."
Et il s'enferre. Ne veut rien reconnaître de son incapacité au rassemblement. Edouard Baldo estime ne pas avoir de responsabilité sur ce manque de report de 8% : "les Aixois sont des électeurs, les électeurs vont venir voter, ils ont un choix en trois parties, c'est tout, ils assumeront leur choix, un point c'est tout, moi je pense que personne n'est propriétaire de ses voix, personne, ni les uns, ni les autres ni Mme Joissains, ni Mme Rouvier, ni moi-même, on n'est pas propriétaires de nos voix, les électeurs (sa voix tremblote) dans l'isoloir font très exactement ce qu'ils veulent, et bien ils prendront leur responsabilité. Il ne fera que répéter ces phrases vides de sens comme excuse aux journalistes qui s'étonnent et reprendront son étrange perception de la responsabilité.
Six ans de perdus. Ces manques d'intelligence, d'inconscience politique sont un véritable sabordage pour les électeurs de gauche qui se retrouvent encore plus démunis. Ce matin, le PRG, Jean-Luc Mélenchon, invité chez Leymergie, disait. "Le PS préfère voir passer la droite plutôt que de s'allier avec nous. Sectarisme". Edouard Baldo a choisi. Il a choisi la facilité. La fuite. Cet homme n'aurait jamais dû être adoubé par ses pairs. Il n'y a qu'à le regarder pour se rendre compte de son incapacité, aucune trempe politique. Il a peut-être essayé et encore. Plutôt que d'être constamment sur le terrain, il a passé la plupart de son temps dans son petit bureau de permanence à recevoir toute la journée ceux qui venaient demander quelque chose comme les malins petits jeunes de quartiers. Ca le rassurait. Il était quelque part dans son cabinet d'avocat. La dynamique en action ? Aix en dynamite oui ! L'homme qui fuit a peur de la fusion, normal, l'arme nucléaire, c'est Maryse Joissains qui la détient. Et si je puis dire, bravo à elle !