Les municipales 2014 sont bouclées. La gauche a perdu 155 villes de plus de 9000 habitants mais a raflé à l'UMP quand même trois villes, mais oui… Avignon, Douai et Ô miracle, Lourdes ! Chez nous la municipale s'est plutôt bien passée. Tranquille. L'UMP Maryse Joissains a remporté la mairie d'Aix avec un beau 52.61% de voix contre le pitoyable PS, Edouard Baldo, avec ses 36.49% et Catherine Rouvier, RBM, 10.89%. Petit rappel : En 2008 le PS Alexandre Medvedowsky au coude à coude avec Maryse Joissains (44.28%), cognait ses 42.94% à la porte de la mairie qui ne s'est pas ouverte, mais qui a failli. Il avait bénéficié des voix du dissident Michel Pezet (10.14%) qui s'était rallié, enfin qui avait fait semblant, mais le résultat était là.
Dixit Le Monde du 30 mars qui commente la réussite de Maryse Joissains : "La dénonciation de la métropole, "annexion d'Aix par Marseille", a été un de ses principaux thèmes de campagne face à un adversaire socialiste néophyte en élections". L'incapacité politique de l'investi PS, Edouard Baldo, n'a pas échappé aux pros de l'info. Mièvre campagne, pas même une bagarre entre avocats lors des débats pour nous faire au moins lever un de nos sourcils blasés. Pas même un petit trac salace tant les écarts étaient prononcés. Il y en a bien eu un, distribué par un colistier que je ne citerai pas, mais qui n'a pas pris. Même pas un feu de paille. Logique. Car les électeurs s'en fichent, ou baissent les bras. Ici on a l'habitude des élus condamnés, réélus, car tous ont tété ou tètent toujours sans scrupule au même biberon. Feuilleton sans fin, c'est notre Plus belle la vie locale. Bref, Une campagne sans intérêt où les dés non pipés étalaient déjà le résultat dès son lancer. Donc 42 sièges à pourvoir pour Maryse Joissains, 10 pour Edouard Baldo et 3 pour Catherine Rouvier.
Au sujet de ses sièges, on remarquera que l'élu Jacques Agopian tant montré du doigt se retrouve avoir presque réussi son coup. Chouchouté par ses incompétents pairs, il monte tranquillement les marches et devrait se trouver très vite à siéger au moindre désistement de ceux qui le précèdent. Noëlle Ciccolini (comment a-t-elle pu s'embarquer dans une telle galère !) tiendra-t-elle longtemps à ce siège ? Jean-Jacques Politano, président du Tribunal de commerce, a d'autres cas à fouetter, non ? Gaëlle Lenfant, Lucien-Alexandre Castronovo, eux, s'y accrocheront, ça c'est sûr, mais on peut se demander ce qu'ils apporteront comme nouvelle sève. Question. Pourquoi Jean-David Ciot a mis en 27ème place, donc difficilement éligible même avec de gros retraits, Pierre-Olivier Salles, son attaché parlementaire, seul colistier qui aurait pu apporter grâce à sa jeunesse, ses études et sa vive intelligence politique un nouveau souffle, une belle énergie ? Mystère…
Pour la plupart des élus de ce nouveau conseil municipal ce seront des retrouvailles, les Copains d'avant vont festoyer. Rien ne change. Les procédures en cours contre Maryse Joissains ? A mon avis cela ne changera pas grand-chose, qui ne pratique pas le népotisme ? L'élu orphelin misanthrope ? Et puis il y a les appels et cassations etc, bref, aucun problème. Huit ans de procédure pour le délictueux salaire d'Alain Joissains… Maryse Joissains a gardé en 2ème position, Gérard Bramoullé, d'ailleurs excellent aux finances, et à la cinquième place, Sophie, sa fille, qui assurera son relais en cours de mandat. Mais Sophie Joissains risque d'attendre longtemps l'abdication de sa mère, si elle la désire. Regardez Elizabeth d'Angleterre, son fils le prince Charles se lyophilise depuis 66 ans !
Maryse Joissains est réélue par manque de guerre. Encore fallait-il vouloir et pouvoir prendre la forteresse des Joissains. Quels sont les guerriers aptes ? Qui sont-ils ? Où sont-ils ? Comment la gauche aixoise présente à cette municipale, qui profite toujours du réseau guérinien et de ses avantages, a pu élire à la primaire un inconnu inapte, pauvre marionnette pathétique mais faisant partie du giron du barreau local, allant jusqu'à refuser la fusion avec François-Xavier de Peretti ! Elle peut être certaine d'être la parfaite représentation d'une époque révolue avec une image de militants, bornés, frustes, médiocres, étriqués, primaires et sans projection. De nos jours, comment l'esprit de parti peut-il encore perdurer, il n'a plus de sens et altère les jugements. Le plus insupportable, c'est de les entendre dire après la déculottée des urnes aixoises, 'François Hollande nous a tués ! Allez, on se reprend, unissons-nous, on va gagner la prochaine fois…' Poisson d'avril !